Assassinat de Sophie Le Tan : Jean-Marc Reiser condamné à la réclusion à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans
La cour d'assises a suivi les réquisitions du parquet. Pendant le procès, l'accusé a reconnu avoir tué et démembré l'étudiante strasbourgeoise mais nié farouchement toute préméditation.
Il écope de la peine maximale encourue. Jean-Marc Reiser a été reconnu coupable de l'assassinat de Sophie Le Tan et condamné à la perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, mardi 5 juillet. La cour d'assises du Bas-Rhin a suivi les réquisitions du parquet. Les jurés ont délibéré durant environ deux heures. A l'énoncé du verdict, la famille de Sophie Le Tan, dont tous les membres étaient présents pour le dénouement de ce procès, est restée impassible. Jean-Marc Reiser, lui, est resté stoïque, les mains dans le dos, regardant le sol.
Pendant le procès, l'accusé de 61 ans a reconnu avoir tué et démembré l'étudiante strasbourgeoise, lors d'une visite d'appartement, mais a nié farouchement toute préméditation. Cette question a été au cœur des débats tout au long du procès. Le scénario d'une "rencontre fortuite" et du "pétage de câble" était rejeté par l'accusation et les parties civiles. Pour elles, le sexagénaire avait publié une fausse annonce locative dans le but de piéger une jeune étudiante correspondant à son goût pour les femmes asiatiques – Sophie étant d'origine vietnamienne.
Reste une inconnue : comment Sophie est-elle morte ? A-t-elle subi des violences sexuelles ? Les questions ont été soulevées durant les débats, même si Jean-Marc Reiser n'était pas poursuivi pour viol. "Que s'est-il passé ? Lui seul le sait (...) On n'a que la version 'reiserienne'", a déploré Gérard Welzer, autre avocat des parties civiles. Le sexagénaire faisait face à son cinquième jury d'assises, après avoir été condamné notamment pour des viols il y a une vingtaine d'années.
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