Affaire Sophie Le Tan : "Pour l'instant, aucun élément ne permet de faire le lien entre la découverte du corps et le mis en examen Jean-Marc Reiser", indique la procureure

Article rédigé par Raphaël Godet, Benoît Jourdain
France Télévisions
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Des manifestants montrent des photos de Sophie Le Tan, lors d'une manifestation devant le tribunal de Strasbourg (Bas-Rhin) le 18 octobre 2018. (ELYXANDRO CEGARRA / NURPHOTO / AFP)

Le corps de la jeune femme a été retrouvé, mercredi 23 octobre, dans une forêt d'Alsace. 

Ce qu'il faut savoir

Sophie Le Tan n'avait plus donné signe de vie depuis le 7 septembre 2018. Son corps démembré a été retrouvé, mercredi dernier, dans une forêt en Alsace. Dans une conférence de presse, tenue lundi 28 octobre après-midi, Yolande Renzi, procureure de la République de Strasbourg (Bas-Rhin), a indiqué que les premiers examens effectués sur la dépouille de Sophie Le Tan ont révélé que l'un de ses fémurs avait été coupé par un "instrument", mais aucun lien n'a été établi "pour l'instant" avec le suspect, Jean-Marc Reiser.

Des premiers examens. La procureure de Strasbourg a expliqué que la découpe du fémur, révélée par les premiers examens de la dépouille de Sophie Le Tan, était "nette et franche" et n'était pas "l'œuvre d'un prédateur", d'un animal. Mais "pour l'instant, aucun élément ne permet aux enquêteurs de faire le lien avec Jean-Marc Reiser", mis en examen pour assassinat dans cette affaire. Il appartiendra aux experts de déterminer la nature de cet instrument, a-t-elle également souligné, alors qu'une scie portant des traces de sang de la victime avait été découverte au domicile de l'unique suspect. Yolande Renzi a ajouté que "les investigations se poursuivent sans arrêt (...) afin de rechercher tous les éléments et tous les indices qui sont encore nécessaires à la manifestation de la vérité".

Des analyses ADN encore en cours. "Le profil génétique de Sophie Le Tan a été mis en évidence samedi par le laboratoire de police scientifique de Paris", a confirmé Yolande Renzi. La procureure de Strasbourg a toutefois indiqué que "l'extraction en cours de l'ADN de l'une des dents retrouvées sur le crâne est particulièrement longue" et qu'elle ne disposait donc pas encore des résultats de l'ADN "contrairement" à ce qu'elle avait "pu penser".

Disparue après une visite d'appartement. Le 7 septembre 2018, Sophie Le Tan, étudiante à Strasbourg en licence d'économie-gestion, part visiter, seule, un appartement à Schiltigheim, une commune voisine. Quatre jours après cette disparition "très inquiétante", le parquet de Strasbourg ouvre une enquête pour enlèvement et séquestration.