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'Il n’y a que la vérité pour rendre le chagrin supportable", confie le père de Sophie Le Tan

À Cernay où a grandi Sophie Le Tan et où vivent ses parents, l'identification du corps samedi soir a mis fin à l'espoir, aussi infime fut-il, de la revoir en vie.

Article rédigé par franceinfo, Gaële Joly - avec Alexandre Abergel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La maison des parents de Sophie Le Tan à Cernay (Haut-Rhin). (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)

Depuis la confirmation samedi 26 octobre que le corps retrouvé dans un bois alsacien est bien celui de Sophie Le Tan, les parents de la jeune fille restent figés dans la douleur, sidérés.

Paul, un ami du couple, sort de la maison aux murs jaune de Cernay où Sophie a grandi, bouleversé : "Il n'a plus de voix, dit-il en parlant du père de la jeune femme. J'ai ressenti la douleur au fond de lui. Depuis une heure que je suis là, je n'ai pas vu sa femme. Elle est dans la chambre. Je suis venu avec mon épouse pour essayer de consoler, de parler un peu. C'est difficile. C'est vraiment impensable."  

Autour, les voisins eux aussi, sont sous le choc. "Cette nuit, j'ai très très mal dormi", confie une mère de famille dont l'une des filles allait au collège avec Sophie Le Tan.  "La première pensée ce matin a été pour Sophie". Elle et sa fille avouent avoir du mal à réaliser : "Tant qu'on ne trouve pas le corps, on ne sait pas. On avait tous une lueur d'espoir encore."  

Effectivement, on imaginait le pire mais l'espoir était là. On voulait vraiment y croire. Surtout quand on a des enfants de cet âge-là.

Une maman, voisine de la famille Le Tan

à franceinfo

"J'ai deux filles qui ont à peu près son âge. C'est extrêmement difficile. On se dit que ça pourrait vraiment être nous", poursuit la maman horrifiée. "Un jour qui devait vraiment être heureux pour elle, le jour de son anniversaire ! C'est horrible. J'espère juste qu'effectivement le coupable est identifié et qu'il aura ce qu'il méritera."  

Incompréhension et colère face à l'horreur

Le choc, la colère aussi pour d’autres comme ce voisin qui réclame justice : "Il n'y a pas de mots pour qualifier ça. Je ne comprends pas qu'il puisse y avoir des gens aussi fous pour commettre ce genre d'exactions et continuer à vivre et à dormir sereinement. Au moins, on a retrouvé le corps. Ils vont au moins pouvoir faire un deuil."  

Dans le salon des parents de Sophie, la photo de son visage souriant trône au milieu des bougies et des bâtons d’encens. Pour l’instant, le deuil est impossible. Mais comme le confiait son père à son ami Paul : 'Il n’y a que la vérité pour rendre le chagrin supportable".

Le reportage à Cernay de Gaële Joly avec Alexandre Abergel.

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