L'arrestation de Julian Assange "intervient en violation des règles de droit international", selon son avocat
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a été arrêté jeudi à Londres à la suite d'une demande d'extradition des Etats-Unis, où il est inculpé de "piratage informatique". Juan Branco, l'un de ses avocats, dénonce l'arrestation d'un "journaliste" aux "informations véridiques".
Le fondateur du site lanceur d'alertes Wikileaks, Julian Assange, a été arrêté jeudi 11 avril par la police britannique à l'ambassade d'Equateur à Londres. "Cette arrestation intervient en violation des règles de droit international, des conventions auxquelles l'Equateur a souscrit", a réagi sur franceinfo Juan Branco, avocat français de Julian Assange.
"Julian Assange se trouve dans un grand danger"
"C'est le fruit d'un renversement politique du gouvernement actuel qui a décidé de se rapprocher des Etats-Unis, de signer des accords militaires dans lesquels le corps de Julian Assange devient une monnaie d'échange." L'avocat n'est pas vraiment surpris par cette arrestation. Il a expliqué que "faire dépendre un destin comme celui de Julian Assange d'un petit pays qui a des ressources limitées comme l'Equateur a mené nécessairement à cette rupture".
L'arrestation est liée à la demande d'extradition dont les Etats-Unis avaient nié l'existence. "Julian Assange se trouve dans un grand danger de se retrouver emprisonné à vie pour avoir révélé des informations qui étaient véritables. Les Etats-Unis montrent enfin leur vrai visage", a déclaré Juan Branco.
Des "excuses" pour justifier l'arrestation
Le président équatorien justifie la fin de l'asile diplomatique par une violation des conventions internationales par Julian Assange. "On parle du fait qu'il ait utilisé un téléphone. Julian Assange n'était pas censé être détenu dans cette ambassade. M. Moreno utilise des excuses pour justifier l'arrestation."
Julian Assange va être présenté devant un juge ce jeudi ou ce vendredi et "nous allons nous battre avec une équipe juridique anglaise qui a la compétence sur cette affaire pour éviter que cette extradition ait lieu", a expliqué Juan Branco. L'avocat a rappelé que Julian Assange a un enfant en France, il a créé Wikileaks en France, "a rendu des millions de services en France en révélant que les Etats-Unis espionnaient systématiquement nos présidents et nos grandes entreprises. Il serait peut-être bon que nos dirigeants aient la dignité de faire un geste à son égard."
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