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Dominique Strauss-Kahn a fait ses adieux, lundi à Washington, au siège du Fonds monétaire international

Devant des employés du Fonds monétaire international, il a présenté ses excuses pour le tort que sa conduite a pu occasionner. L'ex-directeur du FMI avait démissionné, depuis sa prison, après la plainte d'une femme de chambre du Sofitel de New York, l'accusant de viol.Il est maintenat attendu en France, où son retour trouble à nouveau le PS.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Dominique Strauss-Kahn devant son domicile de Georgetown, après une visite au FMI, à Washington, le 29 août 2011. (AFP/STR)

Devant des employés du Fonds monétaire international, il a présenté ses excuses pour le tort que sa conduite a pu occasionner. L'ex-directeur du FMI avait démissionné, depuis sa prison, après la plainte d'une femme de chambre du Sofitel de New York, l'accusant de viol.

Il est maintenat attendu en France, où son retour trouble à nouveau le PS.

M.Strauss-Kahn, qui a rencontré plusieurs centaines de personnes au siège du Fonds monétaire international pour leur dire "au revoir", a recouvré toute sa liberté le 23 août lorsque

M. Strauss-Kahn avait reconnu avoir eu une relation sexuelle avec la plaignante, Nafissatou Diallo, et ses avocats ont estimé à la suite du classement de l'affaire que leur client avait payé cher "une erreur passagère de jugement qui n'avait rien de criminel".

Dans une ambiance empreinte d'émotion, l'ancien patron du Fonds a, selon deux témoins anonymes, répété par trois fois: "Je suis venu ici pour m'excuser auprès de ceux qui ont été blessés par toute cette histoire. C'était une erreur de ma part et je suis désolé des répercussions négatives que cela a eu pour cette institution".

Mais l'ancien ministre français, qui était accompagné de son épouse Anne Sinclair, ne s'est pas étendu sur cette affaire. Parlant sans notes, il a dit être là "pour clore" son passage à la tête du Fonds et "dire au revoir".

Pour l'un des témoins, l'ancien directeur général a fait à plusieurs reprises l'éloge du personnel du Fonds, indiquant que ses années au FMI avaient été "les plus intéressantes de sa carrière professionnelle".

La rencontre a rassemblé quelque 700 personnes - environ la moitié des employés du FMI à Washington - dans la grande salle des conférences, dans une "ambiance très positive", a-t-il ajouté: Il y a eu "des applaudissements", "des prises de photos", "un peu d'émotion aussi" parmi les employés, M.Strauss-Kahn semblant lui, "assez ému".

"Son discours, a été fortement applaudi", plus que son arrivée a indiqué un autre témoin. "Il a été très au-delà de ce qu'on pouvait attendre", a-t-il ajouté, relevant la "contrition" de celui qui avait pris la tête du FMI à l'automne 2007.

M. Strauss-Kahn a également estimé qu'on ne pouvait lui "trouver meilleur successeur" que Christine Lagarde (), et "pas uniquement parce qu'elle est Française".

La presse n'avait pas été autorisée à assister au retour de M. Strauss-Kahn au FMI. Comme seul commentaire, un porte-parole du Fonds a indiqué que Mme Lagarde avait "rencontré brièvement" son prédécesseur avant que celui-ci ne s'adresse aux employés.

Strauss-Kahn trouble à nouveau le PS

Après ses adieux au personnel du Fonds monétaire international à Washington, Dominique Strauss-Kahn doit arriver à Paris où l'attend et où ses amis socialistes se déchirent sur son cas.

L'ex-Premier ministre socialiste Michel Rocard a condamné lundi soir en termes particulièrement vifs le comportement de "DSK" à NewYork avec la femme de chambre qui a provoqué sa chute en l'accusant de tentative de viol.

"Cet homme a visiblement une maladie mentale, avec des difficultés à maîtriser ses pulsions. Il est hors du coup. C'est dommage, il avait un vrai talent, c'est vrai", a dit Michel Rocard lundi soir sur Canal+.

L'ancien ministre de la Culture et de l'Education Jack Lang a vivement répliqué sur LCI à Michel Rocard.

"Michel Rocard a quelques difficultés aussi à maîtriser ses pulsions. Quand on est comme ça en public, sur des questions privées, on s'impose un minimum de retenue", a-t-il dit.

Le candidat à la primaire Manuel Valls a expliqué de son côté sur BFM TV qu'il n'avait aucun problème avec Dominique Strauss-Kahn. Prié de dire s'il était prêt à l'inviter dans un ses meetings, il a répondu qu'il ne l'excluait pas.

Les enquêtes d'opinion montrent que les Français ne veulent plus voir l'ancien patron du FMI en course dans la primaire socialiste, mais la question de son positionnement éventuel dans la campagne présidentielle reste posée, ainsi que celle de sa place dans une éventuelle nouvelle majorité de gauche.

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