Procès Merah : Fettah Malki envisage de faire appel, annonce son avocat

Fettah Malki, condamné à 14 ans de réclusion pour association de malfaiteurs terroriste dans le procès Merah, envisage de faire appel, a annoncé son avocat Christian Etelin, au micro de franceinfo jeudi 2 novembre.

Fettah Malki était accusé d'avoir vendu un pistolet mitrailleur, un gilet pare-balles et des munitions à Mohamed Merah, le terroriste qui avait tué sept personnes à Montauban et Toulouse en mars 2012.

"Un effondrement de voir qu'il est considéré comme un terroriste" 

"C'est un effondrement de voir qu'il est considéré comme un terroriste", a affirmé maître Christian Etelin. Évidemment, c'est avec beaucoup de déception que la défense de Fettah Malki a accueilli cette décision parce que nous avions pensé que nous pouvions convaincre la Cour que, quand Fettah Malki donne cette arme à Mohammed Merah, il le fait dans le cadre de relation de voyous de cité. Il ne sait absolument pas que Mohamed Merah est une sorte de Janus, un homme à deux visages."

Pour l'avocat, la radicalisation du tueur de Toulouse et Montauban a échappé à son client. "Il ne savait pas que Mohamed Merah pouvait agir ainsi, a-t-il expliqué. D'autant que Fettah Malki est un garçon qui n'a jamais pris au sérieux la religion et qui ne s'y est jamais intéressé."

Il est totalement étranger à toute idée de terrorisme jihadiste et de nécessité de tuer des musulmans parce qu'ils sont de mauvais musulmans. Il n'est absolument pas antisémite.

Christian Etelin, avocat de Fettah Malki

à franceinfo

"Pour Fettah Malki, c'est un effondrement de voir qu'il est considéré comme un terroriste parce qu'il aurait du savoir, aurait dû se douter parce qu'il est un ami d'enfance de Mohamed Merah, a regretté Christian Etelin. C'est la motivation de la cour d'assises et je la trouve très discutable et nous laisse dans une très grande déception".

"Fettah Malki veut bien être condamné même jusqu’à 10 ans de prison", a affirmé l'avocat, mais dans le cadre d'une entreprise de malfaiteurs de droit commun. Ça veut dire qu'il va faire appel."