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Mohamed Merah, un "monstre rempli de haine" selon son frère aîné

TOULOUSE - Dans une interview publiée mardi par Le Point.fr, Abdelghani Merah compare son frère à Anders Behring Breivik, l'extrémiste de droite jugé pour la mort de 77 personnes en Norvège.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Mohamed Merah, le meurtrier de sept personnes en mars 2012, dans un document diffusé par France 2. (FRANCE 2 / AFP)

"Mon frère était un monstre rempli de haine." L'un des frères de Mohamed Merah, le meurtrier de sept personnes en mars à Toulouse et Montauban, est sorti de son silence dans une interview publiée mardi 19 juin par Le Point.fr. Il réprouve les crimes de son frère cadet et tend la main aux familles des victimes.

"Aujourd'hui, je voulais simplement présenter mes condoléances aux familles des victimes. Je ne demande pas pardon, parce que ce qu'a fait mon frère Mohamed est impardonnable. Il a commis des crimes racistes, c'est un Anders Breivik français", dit-il en faisant référence à l'extrémiste de droite jugé pour la mort de 77 personnes en Norvège.

Ainsi, Abdelghani Merah explique avoir voulu parler parce qu'il a été touché qu'Albert Chennouf, père d'un des parachutistes tués le 15 mars à Montauban, n'exprime pas de haine malgré la douleur. "J'aurais aimé avoir un père de cette envergure. Il est à la recherche de la vérité, je l'aiderai comme j'aiderai toutes les familles à faire la lumière sur cette tragédie qui aurait pu être évitée", déclare-t-il. Albert Chennouf a porté plainte en mai contre Nicolas Sarkozy et le directeur central du renseignement intérieur de l'époque, Bernard Squarcini.

Abdelghani Merah s'en prend vivement à son père

Le frère aîné de Merah a aussi des mots très durs contre leur père, Mohamed Ben Allal Merah. "L'attitude de mon père est totalement indécente, sa plainte [déposée le 11 juin pour le meurtre de Mohamed Merahest extravagante", estime-t-il. "On dit qu'il cherche à établir des responsabilités dans la mort de son fils. Mais le premier responsable de cette horreur, c'est lui. Quand il parle, je me dis : mais faites-le taire", poursuit-il. 

"Où était-il durant toutes ces années où nous avions besoin de lui ? Et quand son fils était retranché dans son appartement, a-t-il proposé de venir négocier sa reddition ?", s'interroge-t-il. "C'est une honte totale. Son combat n'est pas le mien. Il devrait s'interroger sur ses propres erreurs qui ont abouti à faire de son fils un monstre rempli de haine", ajoute-t-il. 

Mohamed Merah était le dernier d'une fratrie de cinq enfants, que leur père a laissés en France avec leur mère pour retourner en Algérie. Un autre frère, Abdelkader, est mis en examen pour "complicité d'assassinats" et écroué.

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