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Strasbourg : procédure d'urgence déclarée pour la maison d'arrêt

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

À Strasbourg, la maison d'arrêt fait l'objet d'une procédure d'urgence. Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté dénonce notamment des conditions de détention dégradantes.

La prison de Strasbourg se retrouve dans le collimateur du Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan.
Adeline Hazan a été avisée par le cas d'un détenu. Il y a quelques mois, ce prisonnier se plaignait d'être frappé et malmené par son codétenu. "Ce détenu avait alerté le service médical, qui a pris cette alerte très au sérieux, qui a prévenu tout de suite, dans l'heure, le surveillant, en disant : 'il faut le changer de cellule'", note Adeline Hazan. Pourtant, le prisonnier "n'a pas été changé de cellule le jour même. [...] Résultat, il s'est fait violer pendant la nuit", déplore-t-elle au micro de France 3.

"On peut être privé de sa liberté, mais pas de soins"

Mais ce n'est pas tout. À la maison d'arrêt de Strasbourg, le rapport constate des conditions de détention dégradantes : des cours de promenade sales, des équipement sanitaires moisis, des douches sans eau chaude et des cellules insalubres où la température relevée atteint 14,6°C. "Il faut s'inquiéter pour l'état de santé des détenus, car on peut être privé de sa liberté, mais on ne doit pas être privé de soins", note l'avocat Michael Wacquez. Des caméras de surveillance ont également été installées dans les locaux, ce qui constitue une atteinte au secret médical.

Le constat est toutefois contesté par la garde des Sceaux. Selon elle, le rapport manque de précisions et n'apporte pas de preuves objectives.

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