Prison de Strasbourg : des conditions de détention dégradantes
La contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, a lancé une procédure en urgence, mercredi 13 mai.
La contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, dénonce, mercredi, "des violations atteintes graves aux droits fondamentaux des prisonniers" et plusieurs cas de "traitement inhumain et dégradant" observés dans la prison de Strasbourg.
Adeline Hazan a été alertée par le cas d'un détenu. Il y a quelques mois, ce prisonnier se plaignait d'être frappé et malmené par son codétenu. "Ce détenu avait alerté le service médical qui a pris cette alerte très au sérieux, qui a prévenu tout de suite, dans l'heure, le surveillant, en disant 'il faut le changer de cellule'", note la contrôleure. "Pourtant, le prisonnier n'a pas été changé de cellule le jour-même. (...) Résultat, il s'est fait violer pendant la nuit", déplore-t-elle, au micro de France 3.
Des sanitaires moisis
Mais ce n'est pas tout. À la maison d'arrêt de Strasbourg, le rapport constate des conditions de détention dégradantes : des cours de promenades sales, des sanitaires moisies, des douches sans eau chaude et des cellules insalubres où la température relevée est de 14,6 degrés. Des caméras de surveillance ont également été installées dans les locaux, ce qui constitue une atteinte au secret médical.
Le constat est toutefois contesté par la Garde des Sceaux. Selon elle, le rapport manque de précision et n'apporte pas de preuves objectives.
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