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Agen. 5 skinheads en garde à vue pour une agression raciste

Ils appartiennent à Troisième Voie, un groupuscule d'extrême droite.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le commissariat d'Agen où ont été placées en garde à vue plusieurs personnes après une agression apparemment raciste, le 24 juin. (GOOGLE STREET VIEW)

Des membres d'un groupe d'extrême droite font à nouveau parler d'eux. Cinq personnes appartenant à Troisième Voie, dont le Premier ministre a exigé la dissolution, doivent être présentés au parquet d'Agen (Lot-et-Garonne) lundi 24 juin. Ces skinheads ont agressé deux hommes qui quittaient un festival rock libertaire, samedi 22 juin, dont l'un a été particulièrement visé pour son origine maghrébine, selon une source policière.

Les deux parties, apparemment alcoolisées, auraient commencé à s'insulter en sortant du festival rock de La Prairie, petit événement local fondé par des bénévoles proches de la mouvance anarcho-libertaire. Le groupe d'extrême droite s'etoffe, jusqu'à compter sept personnes, et les coups et insultes racistes se concentrent sur la victime d'origine maghrébine, semble-t-il.

Quinze jours d'ITT

Les deux victimes, originaires d'Agen, se sont rendues dans un commissariat de la ville pour porter plainte, vers 3 heures du matin. L'homme le plus amoché, âgé de 25 ans, fait l'objet d'une ITT de 15 jours, tandis que l'autre victime, 33 ans, est arrêtée pour trois jours.

Deux femmes et cinq hommes âgés de 22 à 35 ans, tous originaires d'Agen, sont arrêtés quelques heures plus tard et placés en garde à vue. L'une des deux femmes, finalement laissées libres, avait en sa possession un poing américain.

Les sept personnes arrêtées font partie de la "section locale" de Troisième voie. Ce groupe a été montré du doigt début juin comme étant proche des Jeunesses nationalistes révolutionnaires, dont des membres ont été mis en cause après la mort du jeune militant antifasciste Clément Méric, à Paris.

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