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Agression d'un maire de Seine-et-Marne : "Ce n'est pas possible d'accepter cela dans une communauté démocratique", dénonce l'Association des maires de France

Lundi, le maire de Chalifert (Seine-et-Marne), Laurent Simon, a été violemment frappé par un administré. Des images "insupportables", selon la porte-parole de l'AMF, Agnès Le Brun.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Capture d'écran de la vidéo de l'agression du maire de Chalifert le 25 août 2020. (CAPTURE D'ECRAN TWITTER)

"Les images sont insupportables", "on reste sans voix", réagit mercredi 26 août auprès de franceinfo Agnès Le Brun, vice-présidente et porte-parole de l'Association des maires de France (AMF), après l'agression lundi du maire de Chalifert (Seine-et-Marne), filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. L'élu, Laurent Simon a été violemment frappé au visage et aux côtes en tentant de régler un conflit de voisinage, selon l'Association des maires d'Ile-de-France (Amif). Pour Agnès Le Brun, "ce n'est pas possible d'accepter cela dans une communauté démocratique". Elle apporte sa "solidarité totale" et son "soutien" à cet élu "qui appartient désormais à la longue liste des élus agressés ces dernières semaines".

La vice-présidente de l'AMF réclame une "réponse urgente, immédiate" de l'État qui "pour l'instant répond via Twitter qu'il est solidaire et qu'il soutient les élus agressés, c'est absolument insuffisant".

"Il devient urgent qu'il y ait une réponse pénale, adaptée à ce type de situation parce que c'est le délitement total de la cohésion sociale qui est en jeu", estime-t-elle. Elle souhaite que la réponse pénale "pour les agressions d'élus, soit tout à fait spécifique".

Selon le ministère de l'Intérieur, entre janvier et juillet, 233 maires ont été agressés en France, contre 198 l'an passé à la même époque. Le maire "n'a plus du tout la protection qu'il devrait avoir" et "devient le défouloir de toutes les frustrations, de toutes les réactions irascibles", a regretté Agnès Le Brun. 

Quand on s'attaque à l'élu, quand on le frappe, quand on l'agresse, physiquement, de façon raciste ou verbalement, c'est le peuple que l'on attaque.

Agnès Le Brun, vice-présidente de l'AMF

à franceinfo

De son côté, l'Association des maires d'Île-de-France dénonce cette agression "inacceptable" et réclame des "sanctions exemplaires". "Nous ne pouvons accepter que 'l'élu préféré des Français' serve de punching-ball et prenne des coups de la part d'individus qui en veulent à la terre entière et qui refusent qu'on leur rappelle les règles de vivre ensemble", a assuré dans un communiqué le président de l'Amif, Stéphane Beaudet.

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