Agression de Samara : les enseignants du collège ont observé une journée de grève, dénonçant des propos qui portent atteinte à l'image de l'établissement

À Montpellier, les enseignants du collège Rimbaud dénoncent l'impact de l'agression de Samara sur leur travail, leur image et leur intégrité.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le collège Arthur Rimbaud à Montpellier dans lequel était scolarisée Samara, agressée le 3 avril 2024. (PASCAL GUYOT / AFP)

Les enseignants du collège Rimbaud à Montpellier se sont mis en grève, lundi 22 avril, jour de reprise des cours après les vacances de printemps, rapporte France Bleu Hérault. Ils dénoncent ce qui a été dit sur leur établissement après l'agression de Samara 13 ans, devant le collège, le 2 avril dernier. Les enseignants ont décidé de ne pas accueillir les enfants. Les enseignants décideront dans la soirée de lundi de la suite de leur mouvement.

Les enseignants dénoncent aujourd'hui l'impact de toute cette affaire sur leur travail, leur image et leur intégrité. 80% d'entre eux ont donc cessé le travail lundi : "Nous sommes dévastés par ce qui est arrivé à Samara mais nous dénonçons certains propos diffamatoires avancés dans certains médias et sur les réseaux sociaux. Nous avons souhaité jusqu'à présent garder le silence par respect pour l'adolescente agressée et souhaitons qu'elle se rétablisse au plus vite mais également afin de prendre le recul nécessaire pour ce qui a conduit à un tel drame, mais aujourd'hui nous tenons à dire que les enseignants du collège pratiquent leur métier avec passion. Nous n'avons pas à rougir de notre action collective".

Les enseignants veulent aussi rétablir quelques vérités : "Non l'agression de Samara n'a pas eu lieu devant les grilles de l'établissement mais à plus de 200 m." Le rectorat a annoncé dimanche, dans un communiqué, que les élèves mis en cause avaient pour le moment interdiction d'entrer dans l'établissement et ils devront passer "à brève échéance" devant des conseils de disciplines "afin de statuer sur les suites à donner pour chacun". L'enquête administrative se poursuit, tout comme l'enquête judiciaire du parquet. Dans l'attente de leurs conclusions, la rectrice Sophie Béjean a demandé de "ne pas céder à toute forme de polémique qui nuirait à l'intérêt général des élèves et de l'établissement".

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