Cet article date de plus de deux ans.

Arnaque aux comptes professionnel de formation : plus de 8 millions d’euros détournés et 14 personnes placées en garde à vue

Les personnes placées en garde à vue sont soupçonnées d'être impliquées dans deux réseaux qui obtenaient frauduleusement, grâce à des sociétés de formation fictives, de l'argent de la Caisse des dépôts (CDC).

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Fraude : en quoi consiste le filtre "anti-arnaques" que souhaite créer le gouvernement ? (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)

Ils sont dix hommes et quatre femmes, âgés de 20 à 50 ans. Quatorze personnes étaient en garde à vue, mercredi 16 novembre, dans le cadre de deux enquêtes ouvertes à Paris pour des soupçons de détournement de fonds au titre du compte personnel de formation (CPF), selon le parquet de Paris, confirmant un information du Monde et du Parisien. Les investigations portent sur des faits qualifiés d'escroquerie en bande organisée, de blanchiment en bande organisée, de faux et usage de faux, et d'associations de malfaiteurs. Le préjudice total est estimé à environ 8,2 millions d'euros.

Ces personnes sont soupçonnées d'être impliquées dans deux réseaux qui obtenaient frauduleusement depuis 2021, grâce à des sociétés de formation fictives, de l'argent de la Caisse des dépôts (CDC). Treize personnes ont été interpellées en région parisienne et une à Toulouse. Le CPF permet à toute personne active d'acquérir des droits à la formation en euros, par l'intermédiaire d'une plateforme en ligne. C'est la CDC qui rémunère directement les sociétés de formation qui, parfois, sont des coquilles vides cherchant à siphonner de l'argent public.

L'argent récolté partait notamment sur des comptes à l'étranger, comme aux Emirats Arabes Unis, au Maroc, en Hongrie en passant par le Royaume-Uni ou le Portugal. Au total, la justice a saisi à ce stade 1,6 million d'euros, et bloqué plus de 500 000 euros qui étaient en cours de décaissement à la CDC.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.