Attentat d'Arras : deux membres du personnel du lycée encore traumatisés témoignent
Cinq mois après l’attentat d’Arras qui a vu périr Dominique Bernard, poignardé par un terroriste, certains sont encore hantés par les souvenirs du drame. Benjamin Laribi est surveillant. Le jour des faits, il s’est interposé entre l’assaillant et un professeur de sport blessé au sol. "Je l’ai attrapé au niveau des avant-bras. C’est là que j’ai vu qu’il avait un couteau dans chaque main. À partir de ce moment-là, j’ai un peu déconnecté", confie-t-il. Il le pousse alors de toutes ses forces et parvient à esquiver un coup de couteau. Par miracle, le surveillant s’en est sorti sans blessure physique. Toutefois, sa vie a changé. "On est sur le qui-vive à chaque sortie", reconnaît-il.
Un suivi psychologique
Christian Berroyer est agent d’entretien. Le 13 octobre, il essaie de repousser le terroriste avec une simple chaise. "Je vis avec des difficultés pour dormir", témoigne-t-il. S’il vit avec "beaucoup de colère", il confie qu’il a un sentiment de culpabilité. Il aurait aimé faire autrement pour que tout le monde s’en sorte. Les deux hommes sont aujourd’hui suivis par des psychologues. Malgré des traumatismes, ils ont repris le travail tout de suite. Ils ont reçu, lundi 11 mars, la Légion d’honneur pour leur geste héroïque, comme trois autres de leurs collègues.
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