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Info franceinfo "­C’est un monstre", acte "d'horreur" : ce qu’a déclaré la sœur du suspect de l'attentat d’Arras aux enquêteurs, à propos de son frère

Après l'attentat d'Arras vendredi qui a coûté la vie à un professeur, la sœur du suspect a été remise en liberté lundi. Elle a décrit son frère aux enquêteurs comme le plus violent et le plus radicalisé de la famille.
Article rédigé par franceinfo, Margaux Stive
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un attentat s'est produit au lycée Gambetta d'Arras le 13 octobre 2023. (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

Alors que la garde à vue du suspect de l'attentat d’Arras doit se terminer mardi 17 octobre en fin de matinée, l’une de ses sœurs a été remise en liberté lundi 16 octobre après trois jours de garde à vue. Selon les informations que révèle franceinfo, mardi 17 octobre, elle a qualifié son frère de "monstre" et dénoncé son acte "d’horreur". Devant les enquêteurs cette jeune femme tout juste âgée de 18 ans a longuement décrit une vie de terreur.

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Elle a affirmé avoir été obligée par son père de porter le voile dès l'âge de 11 ans, elle dit avoir été déscolarisée à plusieurs reprises et envoyée dans un établissement islamique puis forcée de suivre des cours par correspondance. Selon elle, son père puis son frère aîné refusaient qu’elle soit scolarisée au collège Gambetta d’Arras qu’elle a fréquenté brièvement et où elle dit avoir côtoyé et apprécié le professeur tué par son frère vendredi 13 octobre.

Devant les enquêteurs elle a qualifié son frère Mohammed de "monstre". Il a été violent psychologiquement avec elle et physiquement avec sa mère. Elle a raconté qu’il plaquait leur mère contre les murs, lui entravait les poignets, à tel point que la situation a alerté à plusieurs reprises les voisins. Elle dit avoir été cloîtrée dans sa chambre par ses frères qui ne lui parlaient presque jamais. Mohammed M. était selon elle le plus violent et le plus radicalisé de la famille. Elle a déclaré qu’il diffusait des chants et des prières radicales dans la maison.

La jeune femme assure pourtant n’avoir jamais été informée de son projet d’attentat. Elle affirme aussi se désolidariser de toute sa famille à l’exception de sa mère (remise elle aussi en liberté lundi 16 octobre) et de sa petite sœur qui commençait, d’après elle, à se radicaliser aussi au contact de ses frères. 

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