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Attentat à "Charlie Hebdo" : les théories du complot fleurissent déjà sur internet

La découverte de la carte d'identité de l'un des suspects dans la voiture est au centre des spéculations. 

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Capture d'écran de la vidéo amateur montrant les deux tueurs de "Charlie Hebdo", à Paris, le 7 janvier 2015. (JORDI MIR / COURTESY OF JORDI MIR)

A chaque attentat ses théories du complot. L'attaque de Charlie Hebdo, qualifiée de 11- Septembre français par Le Monde, n'échappe pas à la règle. Au cœur des spéculations, notamment, la découverte de la carte d'identité de l'un des deux suspects dans la voiture qu'ils abandonnée dans le nord-est de Paris. Francetv info fait le tour des différentes théories qui tentent de mettre en doute la version officielle. 

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La carte d'identité de Said Kouachi dans la voiture

Quelques heures après l'attaque à la kalachnikov au siège du journal satirique, qui a fait douze morts, les enquêteurs mettent un nom sur l'un des deux suspects, grâce à une carte d'identité retrouvée dans la voiture qu'ils ont abandonnée dans le 19e arrondissement, une Citroën noire C3. Il s'agit de celle de Said Kouachi, 34 ans.  

La carte d'identité de Said Kouachi, l'un des deux frères recherchés après l'attaque de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015.  ( AFP )

Depuis, des voix s'élèvent pour s'étonner de cette découverte, ne croyant pas à une telle étourderie de la part d'individus capables d'une telle maîtrise par ailleurs. Sur Facebook, un compte intitulé "Je ne suis pas Charlie" écrit : "Les mecs volent une auto pour l'utiliser afin de commettre leur crime et comme par hasard, un des deux laisse sa carte d'identité dans la boite à gant ???" 

Un internaute de francetv info tient peu ou prou les mêmes propos dans les commentaires :  

Plusieurs hypothèses sont envisagées par Nicolas Comte, du syndicat de police Force ouvrière, pour expliquer la présence d'un tel indice. "L'erreur est humaine", et il peut s'agir d'une simple négligence des suspects, qui, dans la panique, ont d'ailleurs laissé leur véhicule encastré dans un poteau. Ils ont aussi commis une autre maladresse, se trompant de porte en cherchant la rédaction de Charlie Hebdo. Si ces individus sont connus des services de renseignements, leur éventuel entraînement militaire ne leur confère pas pour autant l'expérience de criminels aguerris. 

La couleur des rétroviseurs de la voiture

Sur des vidéos captées juste après la tuerie, on peut voir les auteurs monter dans une Citroën noire C3. Ce véhicule a été abandonné quelques kilomètres plus loin, et longuement inspecté par la police. Mais selon des internautes, il ne s'agirait pas de la même voiture, la couleur des rétroviseurs ayant changé en cours de route... 

Un autre internaute se charge de répondre sur Twitter : "Les rétros sont argentés, c'est les reflets qui les font changer de couleur". Comme le souligne aussi L'Expressil s'agit tout simplement de rétroviseurs chromés, qui brillent plus ou moins selon l'exposition à la lumière.

Pas de sang sur la vidéo du policier abattu 

Plus sordide, une théorie selon laquelle Ahmed Merabet ne serait pas mort sous les tirs des terroristes circule sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo amateur, ce policier, qui a croisé la route des suspects boulevard Richard-Lenoir, est froidement abattu alors qu'il est à terre, blessé. Il reçoit une balle de kalachnikov dans la tête, à bout portant. Sur le site Wikistrike, l'absence de sang après l'impact est pointée du doigt : "Sommes-nous dans une machination orchestrée par le gouvernement ?", s'interroge l'auteur de l'article, dénonçant "plusieurs détails troublants". Sur Twitter, un autre internaute s'étonne. 

Il ne fait pourtant aucun doute qu'Ahmed Merabet a perdu la vie au cours de cette attaque. Agé de 42 ans, il appartenait à la brigade VTT du commissariat central du 11e arrondissement. 

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