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"Charlie Hebdo" : l'unité nationale pour la "marche républicaine", mais sans le FN

"L'ensemble des partis politiques républicains, les syndicats, les associations, les cultes religieux" est invité à participer à un rassemblement, dimanche 11 janvier, à Paris, après l'attentat qui a visé "Charlie Hebdo".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le patron de l'UMP, Nicolas Sarkozy, reçu à l'Elysée, à Paris, par le président de la République, François Hollande, le 8 janvier 2015. (PATRICK KOVARIK / AFP)

C'est une première sous la Ve République : un deuil national a été décrété après un attentat commis sur le territoire français. Dans la foulée de l'attaque qui a visé Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier, les principaux partis politiques s'attellent à l'organisation d'une grande "marche républicaine" en hommage aux victimes, prévue dimanche 11 janvier à Paris.

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Une marche initiée par les partis de gauche

Peu après l'attaque qui a visé le siège de Charlie Hebdo, mercredi, le principe d'une marche a été initié par le Parti socialiste, le Parti communiste, Europe Ecologie-Les Verts, le Mouvement républicain et citoyen et le Parti radical de gauche.

La décision a été prise mercredi lors d'une réunion entre Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'EELV, Jean-Luc Laurent, président du MRC, et Pierre Laurent, secrétaire national du PCF. Ce dernier a assuré que le rassemblement était ouvert "à l'ensemble des partis politiques républicains, les syndicats, les associations, les cultes religieux".

Sarkozy et les centristes rejoignent le mouvement, contre "la barbarie"

Reçu à l'Elysée dans la matinée, Nicolas Sarkozy avait posé ses conditions. L'ancien président de la République avait assuré que son parti appellerait à participer au rassemblement "si les conditions [étaient] réunies" : "Cette manifestation doit se faire dans un climat de recueillement, de rassemblement, exprimer une grande force", expliquait-il.

"Il faut que tous ceux qui sont attachés aux valeurs de notre civilisation, quels que soient leurs choix partisans, s'unissent face à la barbarie", affirme l'UMP dans un communiqué publié à l'issue d'un "bureau politique exceptionnel" jeudi après-midi. En tant que patron du parti, Nicolas Sarkozy sera donc présent dimanche, aux côtés notamment de Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, et de François Bayrou, président du MoDem.

Ecartée, Marine Le Pen dénonce "une manœuvre politicienne"

Invitée à l'Elysée vendredi, Marine Le Pen souhaitait, "bien entendu", participer à la "marche républicaine" prévue dimanche. Mais avant de rejoindre le cortège, la patronne du Front national attendait toujours d'y être conviée par un coup de fil du Premier ministre, Manuel Valls.

Face à l'hostilité de certains organisateurs, l'extrême droite est pour l'heure écartée du rassemblement. "Une manœuvre politicenne minable, dénonce Marine Le Pen, interrogée par Le Monde. Tout cela, c'est une manière de tenter d'écarter le seul mouvement politique qui n'a aucune responsabilité dans la situation actuelle, ainsi que ses millions d'électeurs." Dans ces conditions, la présidente du FN ne compte pas "s'imposer" dans le défilé dimanche.

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