Cet article date de plus de neuf ans.

Vidéo "Charlie Hebdo" : les suspects étaient vus auparavant "comme des branquignols", selon un ex-responsable de l'antiterrorisme

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
expert DST (FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Louis Caprioli, en charge de l'antiterrorisme en France, explique que Chérif Kouachi l'homme suspecté d'avoir mené l'attaque contre "Charlie Hebdo" n'avait "pas le profil d'un premier couteau" quand il est devenu jihadiste.

Chérif et Said Kouachi, les deux hommes recherchés par toutes les polices de France pour leur implication présumée dans l'attaque perpétrée contre Charlie Hebdo du 7 janvier 2015, ne sont pas des inconnus des services de renseignement français. Le plus jeune des deux frères, Chérif, a déjà été interpellé en 2005, et condamné en 2008 à 18 mois de prison ferme, pour son appartenance à un réseau de jihadistes basé dans le 19e arrondissement de Paris.

>> Suivez la situation en direct

Mais comme l'explique Louis Caprioli, ancien responsable de la lutte antiterroriste, lors du 13 heures de France 2, la personnalité du jeune Parisien ne laissait pas paraître une possibilité de passage à l'acte. "On les voyait comme des branquignoles, explique-t-il. [Chérif Kouachi] n'avait pas le profil d'un premier couteau, d'un responsable qui allait passer à l'action."

"Envoûté"

Pour expliquer la transformation du jeune homme, Louis Caprioli met en avant le rôle de son "gourou", Farid Benyettou, un imam autoproclamé qui l'aurait "envoûté". Mais la surveillance de Kouachi n'a pas été prise à la légère pour autant : "On ne l'a pas pris à la légère parce que des individus comme lui, il y en a 70-80 qui ont été arrêtés, et des gens avec des profils plus inquiétants." Mais l'ancien responsable de l'antiterrorisme se pose toutefois une question : "Qu'est-ce qui nous a échappé ?"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.