Bayonne : 24 heures après l’attaque, l’émotion est toujours là
À Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), la communauté musulmane reste abasourdie par le geste de Claude Sinké. Cet octogénaire est interrogé depuis lundi 28 au soir par les enquêteurs. Son profil est assez trouble. Les habitants de son quartier décrivent une personnalité atypique qui inspirait la crainte.
Quelles sont les motivations de Claude Sinké, l’octogénaire suspecté d'avoir attaqué lundi 28 octobre la mosquée de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) ? Ses premières déclarations accréditent la thèse de la préméditation, mais les raisons du passage à l’acte, elles, interrogent. "Il explique son geste par la volonté de venger la destruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, en affirmant que l’incendie a été provoqué par des membres de la communauté musulmane. L’ensemble de son audition interroge sur son état de santé psychique", explique Marc Mariée, le procureur de la République de Bayonne.
Un retraité au comportement étrange
Complotiste, propriétaire d’armes à feu et coutumier de propos xénophobes, Claude Sinké est un homme au comportement déroutant. Un retraité qu’il vaut mieux éviter, selon ses voisins. "Le peu qu’on lui parlait, il n'était pas toujours très cohérent"¸ témoigne une voisine. "J’avais prévenu mes propriétaires qu’il n’était pas clair. Il me glaçait le sang, vraiment, au point que j’ai fait mettre une alarme depuis qu’il habite ici", explique une autre. Hospitalisés, les deux fidèles pris pour cible sont maintenant hors de danger.
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