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"On a un niveau de violence constant dans notre société, avec des risques permanents et une vigilance de tous les instants", explique le général Richard Lizurey

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Article rédigé par franceinfo
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Le directeur général de la Gendarmerie nationale, Richard Lizurey, est revenu sur l'attaque survenue hier devant la mosquée de Bayonne. "Les lieux de culte attirent l'attention, mais malheureusement ce ne sont pas les seuls sites qui peuvent être visés", précise-t-il. 

"On a un niveau de violence constant dans notre société, avec des risques permanents et une vigilance de tous les instants", a réagi mardi 29 octobre sur franceinfo le directeur général de la Gendarmerie nationale, Richard Lizurey, après l'attaque perpétrée par un octogénaire hier, devant une mosquée de Bayonne, dans laquelle deux personnes ont été grièvement blessées.

franceinfo: Quelles formes prend la menace aujourd'hui ?

Général Richard : On a un niveau de violence constant dans notre société, avec des risques permanents et une vigilance de tous les instants, des forces de l'ordre bien sûr mais aussi, au quotidien, de chaque citoyen, pour faire face à cette violence, pour réagir très rapidement et, dans la mesure du possible, pour éviter les blessés. J'ai d'ailleurs une pensée pour les deux personnes grièvement blessées ce matin.

Y a-t-il un risque accru autour des lieux de culte, en particulier les mosquées ?

Les lieux de culte attirent l'attention, mais malheureusement ce ne sont pas les seuls sites qui peuvent être visés. On le voit bien avec les différents attentats que nous avons connus depuis 2015. Différents sites, que ce soit des lieux de rassemblement du public, des lieux de transports en commun, font l'objet de menaces, de risques avérés. Il est important de prendre en compte la totalité de la menace. Sur n'importe quel point du territoire, à n'importe quel moment, un certain nombre d'actions peuvent être conduites. Notre travail, c'est d'être vigilants et en permanence sur le terrain pour pouvoir faire face à ce type de menaces.

Après l'attaque de la préfecture de police de Paris, on a beaucoup parlé du risque d'infiltration au sein de la police et de la gendarmerie. Combien de gendarmes ont été écartés ou suspendus car ils représentaient un risque ?

Nous avons mis en place depuis 2013 un dispositif d'identification des signaux faibles en matirèe de radicalisation en interne. Cela nous a conduits à écarter une vingtaine de personnels de tous statuts, sur 130 000 personnels d'actifs et de réserve. En ce moment, nous suivons une quinzaine, une vingtaine de personnels. Il y a des enquêtes en cours, il y a des gens qui font l'objet d'une surveillance un peu plus approfondie, parce qu'ils ont été signalés par leurs camarades comme ayant eu une modification du comportement qui pourrait nécessiter une réaction particulière. C'est une radicalisation, le fait de ne plus serrer la main aux femmes, avoir une attitude isolationniste voire agressive à l'égard de la société, avec des remarques ici ou là à propos de telle ou telle action. Il est important de capter ces signaux faibles, pour ensuite identifier les gens qui pourraient représenter une menace.

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