Attaque mortelle d'un fourgon dans l’Eure : le père d’une des victimes se livre
C'est un homme digne que nous rencontrons, mercredi 15 mai. Un ancien gendarme, habitué à faire face au drame. Mais la veille, c'est sa vie de père qui a basculé. "Il avait une appréhension, le matin même il disait qu’il ne sentait pas cette journée", explique-t-il, à propos de son fils Arnaud, tué mardi 14 mai. Un jour après l'attaque du fourgon, il refuse toujours d'en voir les vidéos et s'interroge sur la nécessité de ce transfert. "Pourquoi n’ont-ils pas fait de visioconférence ? Pourquoi extraire un gars d'une maison d'arrêt pour l'emmener au tribunal, alors que par visio ça se fait bien", poursuit-il.
La victime allait être père
Arnaud Garcia connaissait son métier. Agent pénitentiaire depuis 15 ans, il était fier et venait d'être promu pour assurer les transferts des prisonniers. "C’était pire qu'une vocation, il était à fond là-dedans et il s’y plaisait", souligne son père. À 34 ans, Arnaud Garcia laisse derrière lui une épouse enceinte de cinq mois et des parents déboussolés. "C’était mon fils unique. On avait perdu une fille avant lui déjà. Je l’ai mis dans une bulle toute sa vie, et elle a explosé", indique le père, ému.
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