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Attaque contre des Kurdes à Paris : SOS Racisme "salue" la reconnaissance du caractère "raciste" par la justice

Après la mise en examen du principal suspect de la fusillade qui a tué trois personnes rue d'Enghien à Paris le 23 décembre, le président de SOS Racisme juge qu'il était important que le caractère raciste de cette attaque soit reconnu.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le président de SOS Racisme Dominique Sopo (photo prétexte) (THOMAS SAMSON / AFP)

Le président de SOS Racisme Dominique Sopo "salue" la reconnaissance du caractère "raciste" de l'attaque contre des Kurdes le 23 décembre à Paris, a-t-il déclaré mardi 27 décembre sur France Bleu Paris, au lendemain de la mise en examen notamment pour "assassinat en raison de la race" du principal suspect de la fusillade qui a tué trois personnes.

>> Ce qu'il faut savoir sur l'attaque raciste contre des Kurdes à Paris

"On salue cette décision dans la mesure où il faut que la justice qualifie correctement les faits et qu'a minima nous soyons bien sur des assassinats et des tentatives d'assassinats racistes, comme exprimé par l'auteur des faits", souligne le militant. 

Une attaque emblématique du climat actuel

Pour le président de SOS Racisme, "ce qu'il s'est passé rue d'Enghien est une illustration de cette dimension que nous avons dans notre pays depuis plusieurs mois, dans l'espace médiatique, dans l'espace politique, dans l'espace intellectuel, en matière d'excitation de haine, de défiance vis-à-vis des étrangers ou des personnes d'origine immigrée".

Il dénonce la "hausse" de la menace provenant de l'ultra-droite, qui s'appuie selon lui sur une "hausse des menaces verbales à travers des discours de responsables politiques", comme Eric Zemmour, candidat d'extrême droite à l'élection présidentielle de 2022, ou comme le député Rassemblement national Grégoire de Fournas qui a crié la phrase "qu'il retourne en Afrique" alors que le député La France insoumise Carlos Martens Bilongo s'exprimait à l'Assemblée nationale. "Nous sommes dans un contexte où, de façon générale, l'extrême droite a réussi à repousser les limites de ce qui peut être dit dans l'espace public", déplore-t-il.

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