Australie : ce que l'on sait de l'attaque au couteau qui a fait au moins six morts dans un centre commercial de Sydney
Un mouvement de panique, des personnes fuyant pour se mettre à l'abri. Samedi 13 avril, un assaillant a attaqué au couteau des passants dans un centre commercial bondé de Sydney, la capitale économique de l'Australie, tuant au moins six personnes. "C'était un acte horrible de violence, ciblant sans distinction des personnes innocentes lors d'un samedi ordinaire, pendant qu'elles faisaient leur shopping" a déclaré le Premier ministre australien, Anthony Albanese, samedi lors d'une conférence de presse retransmise par ABC News. Franceinfo fait le point sur ce que l'on sait de cette attaque.
Une attaque menée dans un centre commercial
La scène s'est déroulée dans le centre Westfield de Bondi Junction, au sud-est de Sydney, "un peu avant 16 heures", a retracé la police locale sur Facebook. A ce moment-là, le complexe était bondé. "Les services d'urgence ont été appelés au centre commercial Westfield Bondi Junction à la suite de signalements faisant état de plusieurs personnes poignardées", a-t-elle précisé. La police a alors appelé la population à éviter le secteur.
Sur des images de vidéosurveillance diffusées par des médias australiens, on voit un homme, muni d'un grand couteau, courant dans le centre commercial, et des personnes blessées gisant au sol. D'autres vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des passants tentant de faire face à l'assaillant, qui a finalement été abattu par la police.
"C'était effrayant, il y avait des gens qui pleuraient", a témoigné auprès de l'AFP Pranjul Bokaria, qui faisait ses courses. Elle s'est réfugiée dans un magasin voisin, avant de s'échapper par une sortie de secours donnant sur la rue, avec d'autres clients et employés. Une autre cliente, Reece Colmenares, se rendait à la salle de sport lorsqu'elle a vu des "gens courir et crier" que quelqu'un avait été poignardé. Elle s'est réfugiée dans une boutique de quincaillerie avec une dizaine de personnes. "C'est effrayant, il y avait des petits enfants, des personnes âgées et des personnes en fauteuil roulant", a-t-elle rapporté.
Au moins six morts, un bébé parmi les blessés
Six victimes sont mortes, dont une à l'hôpital. Il s'agissait de cinq femmes et d'un homme, selon Karen Webb, responsable de la police de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud. Parmi les personnes blessées, huit ont été hospitalisées dont un bébé de neuf mois, pour être opéré en urgence.
"Ils ont tous des blessures traumatiques", selon le porte-parole des services de secours de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud. Le nourrisson se trouve dans un état "grave mais stable", a expliqué la police dimanche.
L'agresseur a été abattu par une policière
L'agresseur a été poursuivi et abattu par une femme officier de police se trouvant à proximité des lieux. "Elle marchait rapidement derrière lui pour le rattraper, quand il s'est retourné pour lui faire face. Il a brandi son couteau, alors elle a ouvert le feu. L'agresseur est décédé", a expliqué à l'AFP Anthony Cooke, commissaire de police adjoint de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud.
L'agente a été saluée pour sa bravoure. "Elle est certainement une héroïne. Elle a sans aucun doute sauvé des vies en agissant ainsi", a déclaré le Premier ministre australien Anthony Albanese, qui a également salué le courage des passants qui se sont entraidés.
L'auteur est un homme de 40 ans atteint d'une maladie mentale
La police australienne a annoncé dimanche avoir identifié l'auteur de l'attaque meurtrière. L'homme de 40 ans était atteint d'une maladie mentale, diagnostiquée à l'âge de 23 ans. Anthony Cooke a déclaré que l'homme était connu des forces de l'ordre. "Rien" n'indique une "motivation particulière, une idéologie ou autre" à son acte, a-t-il précisé
Quelques heures plus tôt, Karen Webb avait atténué des suppositions suggérant que l'attaque pourrait être un acte de terrorisme et souligné que l'assaillant semblait avoir agi seul. "S'il s'agit bien de la personne à laquelle nous pensons, alors ce n'est pas un incident lié au terrorisme", a-t-elle dit.
La famille royale britannique rend hommage aux victimes
Des mots de soutien aux victimes ont été prononcés dans le monde entier. Le roi Charles III, souverain britannique et chef d'Etat de l'Australie, s'est dit samedi dans un communiqué "horrifié" par cette attaque, ajoutant que ses "pensées vont aux familles et aux proches de ceux qui ont été brutalement tués dans cette attaque insensée". Le prince William et la princesse Kate se sont dits "choqués et attristés" dans un message publié sur les réseaux sociaux, rendant hommage aux "intervenants d'urgence héroïques qui ont risqué leur propre vie pour sauver autrui".
Le pape François a été "profondément attristé" et "transmet sa solidarité spirituelle à tous ceux qui sont affectés par cette tragédie insensée", a annoncé le Vatican samedi.
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