Bayonne : plus d'un millier de personnes ont assisté aux obsèques du conducteur de bus Philippe Monguillot
Les obsèques du chauffeur de bus de 59 ans victime d'une violente agression ont eu lieu en présence de Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la citoyenneté.
Plus d'un millier de personnes ont assisté aux obsèques du conducteur de bus Philippe Monguillot lundi 20 juillet à Bayonne, dont la ministre déléguée chargée de la citoyenneté Marlène Schiappa, rapporte France Bleu Bayonne. Près de 300 conducteurs de bus étaient présents et portaient un t-shirt blanc pour lui rendre hommage. La famille de Philippe Monguillot était arrivée sous les applaudissements.
Obsèques de Philippe Monguillot à #Bayonne : ses proches arrivent sous les applaudissements continus de la foule. #PhilippeMonguillot pic.twitter.com/c94bDYQ9sH
— France Bleu Pays Basque (@Bleu_Basque) July 20, 2020
La cérémonie a duré plus d’une heure et était chargée d’émotions, notamment lors des prises de parole de la compagne et des filles de Philippe Monguillot. L’une a appelé les gens à "profiter de la vie" et a dénoncé qu’on "nous a arraché une partie de nous". Sa compagne a appelé à ce qu’il ne se passe "plus jamais ça".
Sur place, Marlène Schiappa rappelle qu’une réunion se tiendra mardi avec l’ensemble des parties prenantes dans les Pyrénées-Atlantiques pour sécuriser le travail des conducteurs de bus.
"Je crois qu’il est temps que cette société se ressaisisse face à la violence du quotidien. On ne veut pas qu’un père de famille aille travailler un matin, qu’il dise à sa fille qu’il revient après son dernier voyage mais qu’il ne revienne jamais parce qu’il a été roué de coups et tabassé à mort dans l’exercice de ses fonctions. C’est quelque chose d’inacceptable, d’indigne, et nous ne l’acceptons pas", clame la ministre au micro de France Bleu Pays Basque.
Un écran géant avait été installé à l’extérieur de l’église avec 200 places assises notamment pour que les centaines de personnes présentes puissent assister à la cérémonie.
Le conducteur de bus de 59 ans est mort le 10 juillet après avoir été roué de coups alors qu’il voulait contrôler le billet d’un passager et demandait à d’autres de mettre un masque contre le Covid-19. Deux hommes ont été mis en examen pour "tentative d’homicide volontaire" et écroué, après avoir reconnu les faits, et deux autres ont été écroués pour "non-assistance à personne en danger".
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