Belgique : les djihadistes ciblaient le palais de justice, le chef identifié
Après le vaste coup de filet anti-terroriste mené jeudi soir dans toute la Belgique, on sait maintenant que certains des suspects ciblaient le palais de justice de Bruxelles. Ils avaient pour objectif de s'introduire dans le palais, d'enlever un haut magistrat belge, puis de le décapiter devant une caméra.
Douze perquisitions, quinze arrestations
Un complot déjoué, mais déjà, une nouvelle crainte pour les autorités belges : celle que d'autres jeunes combattants récemment revenus du Proche-Orient prennent la relève des deux marocains et du Tchétchène neutralisés à Verviers jeudi soir. A leur domicile, les enquêteurs avaient trouvé des munitions, des explosifs ainsi que des uniformes de policiers belges.
Selon le procureur anti-terroriste belge, douze perquisitions ont été menées jeudi soir dans six localités du pays. Quinze suspects ont été arrêtés. Deux d'entre eux étaient en France.
Le chef de la cellule identifié
Selon des informations recueillies par France Info, le chef de la cellule aurait été identifié. Abdelhamid Abaaoud, dit Abou Omar Soussi se présente comme "l'émir des djihadistes de Belgique ". Cet homme de 27 ans est habitué des vidéos choques et à l'appel à "l'extermination sans pitié de tous ceux " qui ne partageraient pas ses convictions. Il s'est fait tristement connaître par une de ces vidéos où on le voit traîner des corps de quatre hommes qu'il venait de torturer à l'arrière d'une voiture.
Il se vante également d'avoir enrôler dans les rangs de l'Etat islamique en Syrie son propre frère, Younès. Ce dernier est âgé de 13 ans et est présenté comme le plus jeune djihadiste du monde. Abdelhamid Abaaoud se déplacerait actuellement entre la Syrie, la Turquie et la Grèce. Il est originaire de Molenbeek, dans la banlieue de Bruxelles où sa famille, venue du Maroc est installée depuis 50 ans.
Le gouvernement renforce les sanctions
Douze mesures anti-terroristes ont été mises au point par le gouvernement vendredi matin. Entre autres : le gel des avoirs financiers, le retrait de la nationalité belge, la confiscation des documents d'identité pouvant servir à voyager, la pénalisation de ceux qui se déplacent à l'étranger à des fins terroristes, et puis l'introduction de patrouilles de l'armée belge dans les rue. Une première dans le Royaume depuis les années 80.
A LIRE AUSSI ►►► Terrorisme : "la Belgique est consciente qu'elle court un risque"
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.