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Braquage de Kim Kardashian à Paris: ce que l'on sait du coup de filet qui a mené à 17 arrestations

La vedette de téléréalité avait été braquée dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016 dans une résidence hôtelière de luxe.Trump s'apprête à nommer son très influent gendre comme conseiller.

Article rédigé par franceinfo
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Kim Kardashian (G) assiste à un défilé de mode, le 29 septembre 2016 à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)

Dix-sept personnes ont été interpellées, lundi 9 janvier, dans le cadre de l'enquête sur le braquage de Kim Kardashian en octobre dernier. Les arrestations se sont déroulées en région parisienne et en province, notamment dans les départements de l'Eure et des Alpes-Maritimes. Avec un butin estimé à neuf millions d'euros, ce braquage spectaculaire constitue le plus important vol de bijoux commis sur un particulier en France depuis plus de 20 ans.

Que s'était-il passé en octobre ? 

La vedette de téléréalité avait été braquée dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016 dans une résidence hôtelière de luxe, où elle était venue assister à la Semaine de la mode. Les braqueurs, armés, masqués, portant des blousons de police, avaient entravé le veilleur de nuit, puis deux d'entre eux étaient montés dans l'appartement de la star. Ils avaient braqué une arme sur sa tempe avant de la ligoter, de la bâillonner, puis de l'enfermer dans la salle de bains. Les voleurs avaient ensuite emporté une bague d'une valeur de quatre millions d'euros et un coffret de bijoux d'un montant de cinq millions.

Selon son récit aux enquêteurs, Kim Kardashian s'était défaite de ses liens et avait prévenu son garde du corps qui n'était pas sur place au moment de l'agression. Des sites internet américains avaient mis en doute sa version, estimant qu'il s'agissait d'une mise en scène pour toucher des assurances. En riposte à ces accusations, elle avait déposé plainte pour diffamation à New York.

Une information judiciaire avait été ouverte pour "vol avec arme en bande organisée, association de malfaiteurs et séquestration".

Comment les voleurs ont-ils été retrouvés ?

Les enquêteurs ont remonté la trace du commando grâce à l'exploitation des traces ADN retrouvées sur les lieux du braquage, a détaillé une source policière. 

Les voleurs avaient laissé ces traces ADN dans l'appartement où résidait Kim Kardashian, et avaient perdu un pendentif dans leur fuite. Ils avaient également été aperçus, s'enfuyant à vélo dans Paris, sur des enregistrements de vidéosurveillance.

"Une des traces a 'matché' avec un individu connu des services de police pour des faits de braquage et des affaires de droit commun, et considéré comme un voyou de grande envergure", a raconté une source judiciaire à l'AFP.

Les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) de Paris ont alors mis en place des surveillances et filatures qui ont permis de reconstituer le réseau (braqueurs, intermédiaires, receleurs), avec des ramifications menant en Belgique.

Qui sont les personnes interpellées ?

Au total, dix-sept personnes, quatorze hommes et trois femmes, ont été interpellées lundi dans cette affaire, selon les informations de franceinfo. La plupart des arrestations ont eu lieu lundi matin en région parisienne, dans les départements du Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis. Plusieurs personnes ont ainsi été arrêtées à Créteil, au Raincy, à Vincennes, à Noisy-le-Sec, à Charenton-le-Pont et à Paris.

Les auteurs de l'agression de Kim Kardashian, mais aussi des intermédiaires et des receleurs des bijoux dérobés feraient partie des personnes interpellées, a indiqué une source policière à franceinfo. Le plus jeune est âgé de 22 ans, mais, parmi ceux qui ont été mis en garde à vue lundi matin, on trouve une bande de sexagénaires et de septuagénaires. Selon plusieurs sources contactées par franceinfo, ces "papys braqueurs", aidés d’hommes plus jeunes, seraient des Français de la communauté du voyage sédentarisés.

Selon Le Figaro, les policiers de la Brigade de répression du banditisme ont découvert environ 300 000 euros en espèces lors de la vague de perquisitions menées lundi. Aucune trace, en revanche, des bijoux dérobés, d'une valeur globale estimée à 9 millions de dollars (8,5 millions d'euros).

Les gardes à vue pourront durer jusqu'à 96 heures, l'enquête étant ouverte pour "vol avec arme en bande organisée", en plus d'"association de malfaiteurs" et "séquestration".

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