Justice : quand peut-on vraiment parler de "légitime défense" ?
Le bijoutier Stephan Turk, qui a abattu un braqueur en 2013, plaide ce lundi 28 mai la légitime défense. Dominique Verdeilhan revient sur cette notion sur le plateau du journal de 20 Heures.
Quand peut-on parler de "légitime défense" ? L'affaire du bijoutier niçois qui a abattu un braqueur et dont le procès pour homicide volontaire s'ouvre ce lundi 28 mai relance la question. Sur le plateau du journal de 20 Heures, notre spécialiste Dominique Verdeilhan fait le point. Il explique : "Trois critères doivent être réunis pour parler de légitime défense. Il faut d'abord que l'acte réponde à une nécessité ('c'était lui ou moi'), qu'elle soit ensuite dans le même temps (qu'elle soit une réaction rapide à l'agression) et, évidemment, que la réponse soit proportionnelle à l'agression. Si l'agresseur n'est muni que d'un poing américain, qu'il ne menace que verbalement ou qu'il prend la fuite, se saisir d'une arme sortirait du cadre de la légitime défense."
Des cas similaires ?
Des affaires similaires à celle du bijoutier Stephan Turk ont abouti à des conclusions différentes. Le journaliste poursuit : "Si jamais on tente de pénétrer chez vous, la nuit, par effraction, par violence ou par ruse, il peut s'agir d'une légitime défense en cas de réaction proportionnelle à l'agression. En 2002, un boucher a été acquitté après avoir tué son jeune cambrioleur, mais en 2012, un buraliste a été condamné à 12 ans de prison, la justice a estimé qu'il avait tendu un piège à son cambrioleur."
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