Ce que l'on sait de la mort d'un agent municipal, tué par balle à Grenoble après un accident de la route

Un agent municipal a été tué par balle, dimanche 8 septembre, à Grenoble (Isère). Employé au service de propreté de la ville, il a été la cible de coups de feu, après avoir tenté de retenir l'auteur d'un accident de la circulation. Le conducteur a pris la fuite, selon le procureur de Grenoble, Eric Vaillant. Voici ce que l'on sait du drame.

L'agent municipal touché de deux balles au thorax

Selon le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, interrogé par franceinfo, l'accident s'est produit vers 7h30, dimanche, boulevard Jean-Pain, devant l'entrée du Stade des Alpes, près de la mairie de Grenoble. Une Audi, avec une plaque d'immatriculation polonaise, a percuté une Peugeot, réduite à l'état d'épave.

Le chauffeur de l'Audi, ivre, selon le parquet, a tenté de s'enfuir. Un passant a essayé de le retenir. L'agent de propreté de la ville est sorti de son véhicule pour lui prêter main forte. Le conducteur de l'Audi a alors fait feu à deux reprises sur l'employé municipal. L'agent a été touché à deux reprises au thorax.

Transporté au CHU de la ville avec un pronostic vital engagé, il a succombé à ses blessures. La conductrice de la Peugeot n'a quant à elle pas été blessée dans l'accident, mais est sous le choc. 

Une enquête ouverte pour retrouver le tireur

Le tireur a pris la fuite. Il est "activement" recherché, a assuré le procureur, même si son identité restait inconnue dimanche en fin d'après-midi. Le parquet a ouvert une enquête. Celle-ci a été confiée au service local de la police judiciaire de Grenoble.

La ville de Grenoble a, quant à elle, mis en place une cellule de crise, rapporte France Bleu Isère. En solidarité avec leur collègue et pour interpeller la municipalité sur la situation, les agents du service de propreté de la ville ont annoncé qu'ils ne nettoieraient pas les marchés de la commune, dimanche après-midi.

Un hommage en l'honneur de la victime

Le maire de Grenoble, Eric Piolle, a salué la mémoire d'un agent "très reconnu, éminemment respecté dans le cadre professionnel", d'un "encadrant, formateur", "très engagé, très attaché au service public". Il a précisé qu'un hommage à l'agent serait rendu lundi à 14 heures à l'hôtel de ville. "Nous sommes en deuil", a souligné l'édile sur le réseau social X, évoquant "un acte inqualifiable, d'une violence extrême". "Tout notre soutien à sa famille, à ses proches et à l’ensemble des Grenoblois endeuillés", a réagi sur X la secrétaire des Ecologistes-Les Verts, Marine Tondelier, quelques heures plus tard.

"Toutes nos pensées vont à [ses] proches, ses collègues de travail et camarades de luttes" a réagi sur Facebook l'union CGT du Grand Grenoble. La préfecture de l'Isère a également fait part de sa solidarité aux collègues de "l'agent des services municipaux assassiné dans les rues de Grenoble".

Le sénateur écologiste de l'Isère, Guillaume Gontard, a également fait part de sa "colère et [de sa] profonde émotion". "Mes pensées émues à sa famille, proches et collègues. L’auteur de ces faits intolérables doit être rapidement arrêté."