Ce que l'on sait du suicide d'un lycéen retrouvé avec un coup de couteau dans le coeur
L'adolescent aurait pu être victime d'un chantage concernant une vidéo intime dans laquelle il apparaissait.
Un lycéen de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) s'est suicidé d'un coup de couteau dans le coeur, jeudi 4 juin au soir, alors qu'il était en train de naviguer sur internet dans sa chambre. Lorsque les policiers sont arrivés, ils ont découvert son ordinateur allumé et une discussion Skype était toujours active, affirme Le Parisien. Francetv info vous résume ce que l'on sait sur cette affaire.
Un jeune "sans histoire"
Selon le maire de Castelsarrasin (26 000 habitants), Jean-Philippe Besiers, il s'agissait d'un "jeune de 18 ans sans histoire". Dans quelques jours, il allait passer le bac en spécialité menuiserie et rêvait de rejoindre les Compagnons, ajoute La Dépêche du Midi. "C'est son père qui l'a découvert dans cet état. Les secours n'ont rien pu faire pour le ramener à la vie", a ajouté l'élu qui s'est rendu sur les lieux jeudi soir.
En ligne au moment des faits
La police cherche à savoir "avec qui" dialoguait sur internet le lycéen au moment où il a décidé de mettre fin à ses jours. "Le jeune garçon était sur la toile, c'est la raison pour laquelle nous avons saisi le matériel informatique pour analyse", a expliqué la vice-procureure de la République de Montauban, Véronique Benlafquif. "Nous travaillons sur le fait de savoir avec qui il était en ligne au moment des faits tragiques", a ajouté la magistrate. Pour les enquêteurs, l'enjeu reste de repérer l'adresse IP "de la personne qui était à l'autre bout de la discussion", explique La Dépêche du Midi.
Un chantage sur une vidéo intime ?
Selon RTL, le garçon dialoguait sur skype et se serait tué "de peur qu'une vidéo intime dans laquelle il apparaissait ne soit diffusée sur internet". La Dépêche du Midi affirme également que les enquêteurs de la police judiciaire de Toulouse tente de retrouver la trace d'"un maître chanteur". Selon le journal, l'élève de terminale a été "pris de panique" quand "une fille" lui a réclamé de l'argent en menaçant de diffuser une vidéo intime. La vice-procureur Véronique Benlafkuich s'interroge sur la violence du mode de suicide choisi par le jeune garçon : "La réponse semble disproportionnée par rapport au chantage qui a été fait".
Mais la vice-procureure s'est aussi montrée prudente : "A l'heure qu'il est, je ne peux dire qu'il y a eu échange de film ou de photos, ce que j'entends beaucoup (...) Tout est possible (...) On va étudier toutes les pistes. L'enquête sera nécessairement longue", a-t-elle dit. Pour la magistrate du parquet, ce drame est cependant "l'occasion de rappeler que les gens sont beaucoup trop naïfs sur le Net". "Il y a beaucoup d'arnaques que cela soit sexuel ou autre, comme dans le domaine du travail".
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