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Cinq adolescents tués dans un accident de la route dans l'Aube

Un accident entre un camion et un minibus transportant des adolescents s'est produit près de Troyes, dans l'Aube. Six personnes ont été tuées dont cinq adolescents de 11 à 14 ans, qui viennent de Nangis, en Seine-et-Marne et deux adultes. Le plan Orsec a été déclenché.
Article rédigé par franceinfo
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  (Ce qui reste du minibus après la collision © MAXPPP)

L'accident s'est produit sur la départementale 619, à hauteur de Courtenanges près de Troyes, dans l'Aube, vers 15h. Une camionnette transportant des adolescents de 11 à 14 ans a percuté un poids lourd. Six personnes ont été tuées : cinq adolescents et le conducteur du minibus. Une erreur du parquet sur le bilan a maintenu l'incertitude tout l'après-midi.

Premières informations sur les circonstances de l'accident, avec Pierre-Henri Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Jean-Claude Mathis, député UMP de l’Aube décrit un choc violent sur une route à circulation très dense.

"Cette route a été réaménagée dans les secteurs les plus accidentogènes" (Jean-Claude Mathis, député UMP de l’Aube)

Le minibus se déporte sur la file d'en face

Le plan ORSEC a été déclenché et une cellule d'information a été mise en place en préfecture, avec un numéro d'appel : 03 25 70 38 60.

"Ce n'est pas en une fois qu'on arrivera à les aider. La prise en charge se fera dans le temps", Carole Damiani, psychologue.

Le minibus transportait sept enfants et deux animateurs venus de Nangis, en Seine-et-Marne. Il ramenait le groupe d'une sortie aux lacs de la forêt d'Orient avec le centre de loisirs municipal. Selon des témoins, le minibus se serait déporté pour une raison inconnue sur la file d'en face, alors que le camion arrivait. Selon une source proche de l'enquête citée par l'AFP, le conducteur du minibus pourrait avoir été victime d'un malaise ou s'être endormi au volant. Aucun phénomène météo n'est venu troubler la circulation au moment de la collision.

"Est-ce un problème d'endormissement, un problème mécanique ? L'enquête nous le dira peut-être. Est-ce un moment d'inattention, y avait-il du chahut à l'intérieur du véhicule ? Tout ça, nous ne le savons pas" (Alex Perrin, procureur de Troyes)

Le procureur de Troyes Alex Perrin a tenu une conférence de presse improvisée, lors de laquelle il est revenu sur les circonstances de l'accident, "un choc extrêmement brutal". Il a notamment précisé que le pronostic vital des trois autres passagers, une animatrice et deux enfants, n'était pas engagé. Le chauffeur du poids lourd, lui, est légèrement blessé mais extrêmement choqué.

"Un drame insupportable" : Michel Billout, le maire de Nangis.
Albane Wurst, reporter à l'Est éclair, se trouve sur les lieux de l'accident.

Cazeneuve et Cuvillier sur place

L'Elysée a réagi en faisant part de sa "très grande émotion ". le Président de la République a demandé à ce que "toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce drame ". Les ministres de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve et des Transports, Frédéric Cuvillier, se sont rendus sur les lieux de l'accident, où ils ont rendu hommage au travail des secours et fait le point sur l'enquête avec le procureur de la République de Troyes.  "Les mots sont impuissants à exprimer la douleur qui est la nôtre. Nos pensées vont en direction des familles, de leurs proches. C'est un moment extrêmement douloureux, un moment de deuil ", a déclaré Frédéric Cuvillier, avant de se rendre à Lavau, une commune située à une quinzaine de kilomètres, où se trouvent les corps des victimes. Une chapelle ardente y a été dressée et les familles y sont arrivées ce mardi soir. Elles sont arrivées dans un bus immatriculé en Seine-et-Marne, rideaux tirés sur les vitres et sont descendues à l'abri des regards.

"Nous avons souhaité dire ensemble dire notre tristesse" : Bernard Cazeneuve (interrogé par BFM-TV)

Le Premier ministre Manuel Valls a lui aussi publié un communiqué, exprimant ses condoléances aux familles et aux proches des victimes. "L’enquête qui a débuté devra déterminer les causes de cet accident tragique ", écrit le Premier ministre.

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