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Cinq mois de prison avec sursis requis contre Le Pen

Jugé pour "complicité d'apologie de crimes de guerre", Jean-Marie Le Pen risque cinq mois de prison avec sursis, ainsi qu'une amende de 10.000 euros. Pour des propos négationnistes. La défense a plaidé la relaxe. Jugement le 8 février.
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Interviewé par l’hebdomadaire "de l’opposition nationale et européenne" Rivarol, à quelques mois de l’anniversaire de la libération des camps de concentration et d’extermination nazis, Jean-Marie Le Pen revisite l’occupation. "En France du moins l’occupation allemande n’a pas été particulièrement inhumaine même s’il y a eu des bavures"… Selon le président du FN, "si les Allemands avaient multiplié les exécutions massives (…) il n’y aurait pas eu besoin de camps de concentration".

Les réactions indignées pleuvent. Ces déclarations sont une "offense à toutes les victimes de la Seconde Guerre mondiale", affirme la Licra dans un communiqué. Selon le Conseil représentatif des institutions juives de France, "ces déclarations salissent la mémoire de toutes les victimes du nazisme, déportés et résistants".

Le ministre de la Justice de l’époque, Dominique Perben, demande au parquet de Paris d’ouvrir une enquête préliminaire. Une première phase judiciaire qui a donc abouti aujourd’hui devant la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris sur le procès en diffamation du président du Front National.

Le procureur a requis une peine de cinq mois de prison avec sursis, ainsi que 10.000 euros d'amende, à l'encontre de Jean-Marie Le Pen, absent à l'audience. Sa défense a plaidé la relaxe, expliquant que ces propos n'étaient pas une véritable interview, mais une discussion à bâtons rompus qui n'avait pas vocation à être publiée.
_ Le parquet a également requis 3.500 euros d'amende contre un journaliste de "Rivarol" et deux mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende contre le directeur de publication de l'hebdomadaire.

Le jugement a été mis en délibéré au 8 février.

Caroline Caldier

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