Cinq personnes tuées par balles près de Dunkerque dans le Nord, un homme s'est rendu

Cinq personnes ont été tuées par balles, samedi 14 décembre, près de Dunkerque (Nord), a appris franceinfo de source proche de l'enquête, quatre à Loon-Plage, et une à Wormhout.

Deux agents de sécurité et deux migrants ont été tués vers 16h à Loon-Plage, près de Grande-Synthe, à l'ouest de Dunkerque. Un homme, venu se présenter spontanément à la brigade de gendarmerie de Ghyvelde, a affirmé être l'auteur des faits. Il s'est accusé également d'un cinquième meurtre commis à Wormhout, selon cette même source.

L'homme a tué son ancien patron et deux anciens collègues

De source proche de l'enquête, l'homme a tué son ancien patron et deux anciens collègues. Le suspect, un homme de 22 ans, a été immédiatement interpellé après s'être présenté à la gendarmerie.

Vers 15h, la gendarmerie a été prévenue de tirs d'arme et d'une personne inconsciente à Wormhout, une commune au sud de Dunkerque. Selon une source proche de l'enquête à franceinfo, à leur arrivée, les gendarmes ont constaté la présence d'un homme au sol dans la cour d'une habitation. La victime présente plusieurs blessures par balles, dont une à la tête. Il est mort sur place.

Selon les premiers éléments, recueillis auprès de l'épouse de la victime, son mari est sorti après avoir entendu un bruit de véhicule dans la cour de leur domicile, précise cette même source. Selon ce témoignage, un homme est sorti du véhicule et a fait feu à plusieurs reprises à l'encontre de la victime avant de quitter les lieux. L'homme tué à Wormhout avait deux enfants et était chef d'une entreprise de dépannage, a appris France Bleu Nord auprès d'élus locaux. Sa famille ne lui connait pas de différend.

Trois armes découvertes dans le véhicule du suspect

Le suspect s'est ensuite rendu à Loon-Plage, près de Grande-Synthe, à l'ouest de Dunkerque, où vers 16h, il a fait feu sur deux agents de sécurité et deux migrants. Les tirs ont eu lieu aux abords d'un camp de migrants, d'après les membres d'une association qui se trouvaient à proximité, rapporte France Bleu Nord. Ce camp accueille près de 600 personnes.

Interrogée par France 3 Hauts-de-France, Salomé Bahri, responsable de l'association Utopia 56 dans le dunkerquois, explique que son équipe était "sur le terrain" au moment des coups de feu. Elle a demandé à son équipe "de partir". "Les associations ont été évacuées. On a vu un énorme dispositif de policiers et de pompiers", ajoute- la responsable d'Utopia 56.

L'homme arrêté est inconnu de la justice. Dans son véhicule, les enquêteurs ont découvert trois armes. De nombreux enquêteurs ainsi que la police scientifique ont été déployés sur les lieux. L'enquête est désormais confiée au Service Interdépartemental de la Police Judiciaire du Nord (SIPJ59).