Clichy-la-Garenne : y-a-t-il un mal-être à la mairie ?
Une employée d'un syndicat intercommunal s'est
immolée par le feu, le 19 août, devant le centre administratif. En janvier
2012, un employé municipal avait été retrouvé pendu dans les sous-sols de
l'Hôtel de ville. Certains agents
dénoncent un "climat anxiogène " et l'omerta de la part de la mairie.
Sur les 1.800 agents municipaux de Clichy- la-Garenne, beaucoup passent chaque jour devant ce morceau de béton, encore
noirci par les flammes, dernières traces du suicide de leur collègue.
Impossible d'oublier. Certains pointent
le silence de la mairie après cette série noire, mais par peur, très peu
acceptent de s'exprimer. Cette employée du secteur social dénonce des
"pressions ", sous couvert d'anonymat. Cet autre employé municipal chargé de
l'entretien confie son ras-le-bol hors micro. Selon lui, "le personnel en
a marre ".
Patrice Pinard, conseiller municipal UMP-UDI, il a fait de ce sujet un
cheval de bataille : "Un suicide c'est un appel à l'aide. On est dans le déni du mal-être".
Même dans les rangs du Parti socialiste,
on reconnaît une situation pesante. Cette semaine, plusieurs élus vont demander
une nouvelle fois au maire de s'expliquer, et d'ouvrir un débat.
En fin de matinée ce jeudi, le maire socialiste Gilles Catoire a souhaité faire une mise au point. Il dénonce les accusations d'opposants.
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