Colis piégé à Paris : l’architecte remis en liberté

L’homme de 45 ans placé en garde à vue jeudi soir à la suite de l’explosion boulevard Malesherbes à Paris (VIIIè) a été remis en liberté. Aucune charge n’a été retenue contre lui. En outre, les deux perquisitions menées à son domicile et à son cabinet n’ont rien donné.

L’interrogatoire de cet architecte de 45 ans dans les locaux de la brigade criminelle n'a pas permis d'apporter de progrès substantiel à l'enquête, selon une source judiciaire. Durant les 48 heures de garde à vue, l’homme a nié toute implication dans l'explosion du colis piégé qui a tué une secrétaire de 74 ans et grièvement blessé un avocat de 58 ans dans ce cabinet d’avocats.

Entendue dès jeudi, une avocate du même cabinet, Maître Catherine Gouet-Jenselme, avait indiqué aux enquêteurs avoir déposé une plainte pour harcèlement en 2005 à l'encontre de cet homme. Cette plainte avait fait l'objet dans un premier temps d'un non-lieu infirmé en appel et l’affaire se trouve toujours à l'instruction.

L'engin piégé, composé de deux charges explosives de type "pipe bomb", chacune gainée dans un tube, était contenu dans une caissette en bois adressée à Maître Brane. Un mot qui l'accompagnait a été retrouvé par les enquêteurs.

Entendu vendredi soir sur son lit d'hôpital, l'avocat, grièvement blessé à une main et un œil, n'a pas été en mesure d'expliquer pourquoi il était le destinataire du colis.

La personne qui a déposé le colis piégé, "une femme jeune et de petite taille", selon une source proche de l'enquête, est toujours activement recherchée. Elle avait également remis deux autres paquets qui n'étaient pas piégés et contenaient des chocolats et des bouteilles de champagne.

Le cabinet visé ne traite pas de dossiers sensibles mais plutôt de conflits liés aux assurances, d'affaires de divorces ou encore de dossiers immobiliers, que les enquêteurs vont passer au crible.

Selon une source proche de l'enquête, il n'y a pas d'autre piste pour l’instant ni d’éléments particuliers et nouveaux qui permettraient d'avancer.

Gilles Halais (avec agences)