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Crash en Argentine : après l'émotion, l'enquête commence

Alors que des experts français sont attendus sur place, les corps des victimes du crash ont été extraits des hélicoptères calcinés pour être identifiés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des enquêteurs argentins autour de la carcasse d'un des hélicoptères qui se sont écrasés lors du tournage de l'émission "Dropped" à Villa Castelli (Argentine), le 10 mars 2015. (JUAN MABROMATA / AFP)

L'émotion reste forte en France au lendemain de la mort de dix personnes, dont huit Français, dans le crash de deux hélicoptères, survenu lundi 9 mars lors du tournage de l'émission "Dropped" en Argentine. Dans l'Hexagone, les hommages aux victimes sont nombreux, notamment pour Camille Muffat, Florence Arthaud et Alexis Vastine, les trois sportifs disparus lors du drame. Mais sur place, les enquêteurs ont commencé leur travail pour déterminer les causes et les responsabilités du tragique accident.

Sous une chaleur accablante, les experts légistes ont extrait mardi les dix cadavres des débris des deux appareils calcinés. Les corps ont été transportés dans des ambulances à la morgue de La Rioja, la capitale de la province du même nom, pour leur identification. Les experts de l'aviation civile argentine ont ensuite pris le relais sur le site.

Des témoins français doivent être entendus

Le consul général de France à Buenos Aires, Raphaël Trannoy, s'est rendu dans cette région pour y rencontrer les autorités judiciaires et se rendre à la morgue de La Rioja. "Notre objectif est de faire en sorte que ceux qui le souhaitent puissent retourner en France le plus rapidement possible, tout en respectant la procédure judiciaire locale, car les témoins oculaires sont susceptibles d'être interrogés par la justice", a déclaré le consul. La juge argentine Virginia Illanes Bordon avait auparavant indiqué qu'elle comptait entendre des témoins français, sans préciser de date.

La présidente du bureau argentin d'enquête sur les accidents, Pamela Suarez, est restée évasive sur les causes du crash, invoquant le secret de l'enquête. Elle a prévenu que le rapport sur les causes de l'accident ne serait rendu que dans plusieurs mois.

Comme le montre une vidéo du drame, les deux hélicoptères, des Ecureuil fabriqués en 2010, volaient près l'un de l'autre, à faible altitude, quand l'un d'eux a heurté le second, provoquant le crash des deux appareils. A partir de ces images, et en l'absence d'enregistreurs de vol, des experts français semblent privilégier le thèse de l'erreur humaine. Deux enquêteurs du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé des investigations techniques sur les accidents aériens, sont attendus sur place mercredi.

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