Narcotrafic à Marseille : le procureur dénonce une "sauvagerie rare" après la mort d'un jeune de 15 ans et l'arrestation d'un suspect de 14 ans pour un autre meurtre

Deux morts survenues mercredi puis dans la nuit de jeudi à vendredi ont provoqué l'émoi au sein de la citée phocéenne, sur fond de conflit ouvert entre deux bandes rivales.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Un homme de 36 ans a été retrouvé mort avec une plaie par balle dans son véhicule encastré dans une rue du 3e arrondissement de Marseille, le 4 octobre 2024. (PENNANT FRANCK / MAXPPP)

Des faits terrifiants qui impliquent des mineurs de plus en plus jeunes. Le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, a annoncé dimanche 6 octobre lors d'une conférence de presse que la victime du narcomicide commis mercredi dans la ville était un adolescent de 15 ans, "lardé de 50 coups de couteau" et "brûlé vif". Quant au principal suspect de l'autre meurtre commis vendredi, à Marseille toujours, il est âgé de seulement 14 ans. Ces deux affaires sont liées, a-t-il précisé, dénonçant "une sauvagerie rare" et "l'ultra rajeunissement" des auteurs, sur fond de guerre entre bandes rivales et de trafic de drogue.

Concernant le meurtre commis dans la nuit de jeudi à vendredi, la victime a été identifiée comme étant Nessim Ramdane, un père de famille de 36 ans, chauffeur VTC et footballeur amateur connu dans la région. "Il ne faisait ce soir-là qu'exercer son métier" de chauffeur sur la plateforme Bolt, a déclaré Nicolas Bessone.

Prise de contrôle d'un point de deal

Le jeune suspect, accompagné d'un autre individu, a "très vraisemblablement" demandé au chauffeur "de les déposer et de les attendre", explique le procureur, mais le chauffeur "n'obtempère pas à la demande", et "le mineur de 14 ans lui tire une balle mortelle à l'arrière du crâne" avec un pistolet de type 357 Magnum. Il a été "froidement abattu", ce qui est "une nouveauté" et un "degré supplémentaire" dans la violence, a noté Nicolas Bessone à la fin de sa conférence de presse.

Le narcomicide commis vendredi, qui n'a donc pas touché la cible prévue, était la vengeance programmée de celui de mercredi, a également souligné le magistrat, évoquant "le contexte du conflit opposant dans le 3e arrondissement de Marseille [le clan de] la DZ Mafia et le clan dit des 'Blacks' de la cité Félix-Pyat pour la prise de contrôle du point de vente de la cité du Moulin de Mai", à la Belle de Mai.

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