Des protocoles négligés à l'origine du crash de l'A400M ?
Pour éviter un retard important à la livraison, de nombreux protocoles n’ont pas été respectés à la lettre, au cours de la phase finale d’assemblage de l’A400M. C’est ce qu’affirme ce mardi le site d’information économique espagnol El Confidencial. Citant plusieurs sources du secteur aéronautique, il assure qu'il y "a eu une succession d'erreurs techniques et humaines" et qui contrôle les réacteurs – le Full Authority Digital Engine Control - "aurait dû être testé auparavant, en simulateur, pour vérifier que tout fonctionnait correctement". Les sources anonymes précisent que "si l’appareil avait le rodage des moteurs à grande vitesse au sol avant le premier vol, les moteurs se seraient bloqués." Et l'accident aurait propablement été évité.
En fin de semaine dernière déjà, un responsable d’Airbus annonçait dans la presse allemande que les boîtes noires confirmaient "un sérieux problème de qualité dans l’assemblage final" de l’avion.
« Et tout est dû à l’urgence »
Mais selon les sources d’El Confidencial: "tout est dû à l’urgence" et pas uniquement à l'usine de Séville. Le programme A400M d'Airbus subissait les critiques de certains clients suite au retard de livraison. Interrogé ce mardi, suite aux révélations du site espagnol, un porte-parole du groupe aéronautique estime qu’il "est trop tôt pour déterminer les causes de l’accident" tant que la commission d’enquête technique des accidents des aéronefs militaires n’a pas rendu ses conclusions. Le 9 mai dernier, l’A400M s’est écrasé près de Séville, alors qu’il effectuait un vol d’essai avec une dizaine de personnes à son bord. Quatre passagers sont morts et plusieurs ont été gravement blessés.
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