Violences xénophobes à Ajaccio : le préfet de Corse demande aux manifestants de "cesser ces mouvements"
Samedi après-midi, de nouvelles manifestations se sont déroulées dans un quartier sensible d'Ajaccio, en représailles à l'agression de pompiers et de policiers.
Ce qu'il faut savoir
"On est toujours là", scandaient, samedi 26 décembre, des manifestants venus dans le quartier des Jardins de l'Empereur, à Ajaccio (Corse-du-Sud). Un groupe a en outre forcé un barrage policier pour rejoindre le quartier, selon France 3 Corse ViaStella. La veille déjà, un rassemblement d'environ 600 personnes a dégénéré, quand certains manifestants ont attaqué une salle de prière musulmane et ont tenté de brûler des exemplaires du Coran. Ils protestaient contre l'agression de deux pompiers et un policier la veille pris, pour cible dans un "guet-apens", selon la préfecture.
Voici l'essentiel des dernières informations :
Le préfet de Corse demande aux manifestants de cesser le mouvement. "J'ai reçu une délégation pour leur demander de cesser ces mouvements et cette démonstration qui donne un image désastreuse de la Corse", a déclaré Christophe Mirmand, à l'issue d'une rencontre avec des manifestants qui se sont dits satisfaits des engagements du représentant de l'Etat.
Des manifestations dans plusieurs quartiers sensibles. Les manifestants se sont à nouveau rendus samedi après-midi dans le quartier des Jardins de l'Empereur, en clamant des slogans racistes : "Arabi fora" (les Arabes dehors), "On est chez nous" ou encore "Sales Arabes, montrez-vous", selon France 3 Corse. Des groupes se sont ensuite rendus dans quartier Saint-Jean et celui des Cannes.
Salle de prière saccagée, corans brûlés, restaurant kebab dégradé. Vendredi, ces manifestations ont déjà dégénéré, dans le quartier sensible des Jardins de l'Empereur. Retrouvez dans cet article, ce que l'on sait des échauffourées et du "guet-apens" qui les a provoquées.