Agression d'un chauffeur de bus à Bayonne : "La justice va m'aider à venger mon époux. Je lui ai promis", assure son épouse lors de la marche blanche

Article rédigé par franceinfo - Alice Galopin
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Des bouquets de fleurs sur un arrêt de bus à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), mercredi 8 juillet 2020.  (PATXI BELTZAIZ / HANS LUCAS / AFP)

Deux jeunes hommes ont été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire. Ils sont accusés d'avoir roué de coups dimanche un chauffeur de bus qui voulait contrôler un ticket et exigeait le port du masque.

Ce qu'il faut savoir

Philippe Monguillot se trouve toujours dans le coma, en état de mort cérébrale. En hommage à ce conducteur de bus agressé dimanche à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), une marche blanche organisée par la famille de ce père de famille de 58 ans s'est élancée dans la ville, dans la soirée du mercredi 8 juillet. A 19h30, les transports en commun se sont arrêtés pendant une minute dans de très nombreuses villes de France, à l'initiative d'une intersyndicale. 

Une initiative suivie dans toute la France. À Rouen (Seine-Maritime), au Havre (Seine-Maritime),à Dijon (Côte-d'Or), à Limoges (Haute-Vienne), à Brive (Corrèze), à Montpellier (Hérault), à Saint-Étienne (Loire), à Périgueux (Dordogne), à Poitiers (Vienne) ou encore à Niort (Deux-Sèvres), les transports se sont arrêtés le temps de respecter une minute de silence en hommage au père de famille. 

 Quatre personnes mises en examen. Mardi soir, quatre personnes ont été mises en examen. Deux jeunes hommes de 22 et 23 ans, accusés d'avoir roué de coups le chauffeur de bus sont mis en examen pour "tentative d'homicide volontaire" et ont reconnu les faits lors de leur garde à vue. Les deux autres ont été mis en examen pour "non-assistance à personne en danger". Les quatre hommes ont été présentés mardi soir à un juge d'instruction. Ils ont ensuite été placés en détention. 

 Visite du ministre des Transports. Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué aux Transports, s'est rendu mardi soir à Bayonne pour rencontrer des salariés de Chronoplus, le réseau de transports en commun. Il a dit apporter "tout son soutien" à la famille de la victime et au personnel de Chronoplus, tout en précisant qu'il fallait respecter "le temps de l'émotion (...) avant que l'activité reparte pour les usagers comme pour le personnel avec une sécurité renforcée".

Les chauffeurs exercent leur droit de retrait. Depuis le début de la semaine, les chauffeurs du réseau n'ont pas repris le travail. Ils ont décidé d'exercer leur droit de retrait et assurent qu'ils ne reprendront pas le volant avant les obsèques. La circulation des bus de l'agglomération de Bayonne-Anglet-Biarritz est donc toujours fortement perturbée.