Disparition de Sala : les enquêteurs tentent de "récupérer le corps" repéré dans l'épave
Un corps a été aperçu, le 3 février, dans l'épave du petit avion qui transportait le joueur. On ignore encore s'il s'agit de l'attaquant argentin ou de son pilote.
Une opération délicate et risquée. Les enquêteurs britanniques ont annoncé, mardi 5 février, essayer de "récupérer le corps" repéré dans l'épave du petit avion qui transportait le footballeur italo-argentin Emiliano Sala. "Si nous réussissons, nous examinerons la possibilité de récupérer l'épave de l'avion", ont-ils annoncé dans un communiqué. L'épave de l'avion avait été localisée dimanche à 67 mètres de profondeur, dans la Manche, au nord de Guernesey, avec un corps à son bord, pouvant être celui d'Emiliano Sala ou du pilote britannique David Ibbotson.
"Les progrès sont lents", ont prévenu les enquêteurs du Bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB). Ils mettent en avant les conditions difficiles, notamment les fortes marées qui limitent les périodes permettant l'utilisation d'un véhicule sous-marin télécommandé. David Mearns, le chasseur d'épaves qui avait localisé l'appareil dimanche, a jugé mardi "impératif" de récupérer le corps.
"Le temps presse lorsqu'il s'agit d'un corps"
Directeur de la société Blue Water Recoveries, mandatée par la famille de l'attaquant pour mener des recherches, David Mearns a quitté l'île anglo-normande de Guernesey lundi après avoir localisé l'épave la veille. Il a passé le relais aux enquêteurs de l'AAIB. "Le temps presse lorsqu'il s'agit d'un corps, il est donc impératif qu'ils procèdent à la récupération de l'avion et du corps", a déclaré David Mearns à l'AFP.
Emiliano Sala, 28 ans, et David Ibbotson, le pilote britannique de 59 ans, voyageaient à bord d'un monomoteur Piper Malibu qui a disparu des radars le soir du 21 janvier au-dessus de la Manche, à une vingtaine de kilomètres au nord de Guernesey. Le 26 janvier, la famille d'Emiliano Sala avait relancé les recherches pour tenter de le retrouver grâce aux fonds récoltés via une cagnotte en ligne, après l'arrêt deux jours plus tôt des opérations de secours coordonnées par la police de Guernesey.
"Sans cela, je pense que personne n'aurait cherché l'avion. L'AAIB nous a dit qu'ils ne pensaient pas qu'il y avait grand-chose à gagner" à rechercher l'avion, a estimé David Mearns. Finalement, l'AAIB a participé aux opérations de localisation de l'épave dimanche, en coopération avec sa société.
Le chercheur d'épaves a salué les efforts des équipes de recherche et de sauvetage qui sont intervenues immédiatement après la disparition. Les autorités y avaient mis fin après avoir jugé "infimes" les chances de retrouver les disparus vivants.
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