Procès Daval : l'accusé présente ses "excuses" à la famille d'Alexia avant de faire un malaise, l'audience est suspendue jusqu'à jeudi

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
Publié Mis à jour
Jonathann Daval au premier jour de son procès devant la cour d'assises de la Haute-Saône, à Vesoul, le 16 novembre 2020.  (VALENTIN PASQUIER / FRANCE TELEVISIONS)

L'accusé a été pris d'un malaise, mercredi soir, lors de son interrogatoire par la cour d'assises de la Haute-Saône. Il a été transporté aux urgences. L'audience est reportée à jeudi.

Ce qu'il faut savoir

L'interrogatoire a tourné court. Au troisième jour de son procès devant la cour d'assises de la Haute-Saône, à Vesoul, Jonathann Daval a été pris d'un malaise, peu après le début de son interrogatoire, mercredi 18 novembre, en début de soirée. "Je ne me sens pas bien", a déclaré l'accusé, blanc comme un linge, selon notre journaliste sur place. Il a été évacué en véhicule médicalisé pour être examiné aux urgences. "L'audience reprendra demain à 9 heures si c'est possible", a annoncé le président de la cour. 

Un peu plus tard dans la soirée, Randall Schwerdorffer, l'un des avocats de Jonathann Daval a assuré, auprès de franceinfo, que "les nouvelles étaient rassurantes" concernant son client. L'avocat général, Emmanuel Dupic, a quant à lui affirmé qu'"un premier diagnostic [avait] été posé, qui serait un malaise vagal". Un certificat médical devra toutefois être établi demain matin pour "attester de sa possibilité de venir à l'audience"Suivez notre direct. 

Jonathann Daval a présenté ses "excuses" à la famille d'Alexia. "Je voudrais d'abord, c'est peut-être pas le mot adapté, avoir des excuses auprès des parents, de la famille d'Alexia pour ce que je leur ai fait. Je leur ai enlevé leur fille, après je leur ai menti", a dit l'accusé, d'une voix chevrotante, mercredi soir, en préambule de son interrogatoire. "Oui c'est pas pardonnable ce que j’ai fait, je voulais quand même le dire", a ajouté Jonathann Daval.

Le père d'Alexia Daval réclame "la peine maximale" à l'encontre de l'accusé. La journée de mecredi a également été marquée par la confrontation entre Jonathann Daval et son ancienne belle-famille. "Notre futur, il est simple, nous avons pris perpétuité. Est-ce que ce sera le futur de Jonathann ? Seuls vous en déciderez", a déclaré à la barre Jean-Pierre Fouillot, le père d'Alexia, s'adressant aux jurés. "J'espère tout simplement que la peine maximum sera octroyée". Isabelle Fouillot, la mère de la jeune femme, lui a succédé, et a dévoilé une lettre d'amour envoyée par sa fille à Jonathann Daval. "Tu m'es indispensable pour faire tourner ma Terre. Je sais à quel point tu es une personne de confiance et à quel point je peux compter sur toi." 

  Les détails sordides des expertises.  Mardi, les débats ont navigué dans les détails les plus intimes de la vie de l'accusé et de sa victime, avec la froideur d’un rapport clinique. Avec maîtrise et humilité, le médecin légiste Antoine Tracqui a répondu pendant plus de sept heures aux très nombreuses questions des parties civiles et de la défense sur les différentes expertises qu’il a codirigées dans ce dossier. Avec un enjeu : solder les thèses du viol post mortem et de l’empoisonnement, pourtant écartées au terme de l’instruction.