Affaire Fiona : le procès va-t-il être renvoyé à cause d'un apéritif ?
Etienne Fradin, le président de la cour d'assises de Haute-Loire, qui juge pour la troisième fois la mère de Fiona et son compagnon, a pris l'apéritif, mercredi soir, avec les parties civiles.
Le procès en appel de l'affaire Fiona a débuté devant les assises de Haute-Loire, le 29 janvier. Mais il pourrait être renvoyé. Etienne Fradin, le président qui juge l'affaire, aurait pris l'apéritif, mercredi soir, avec les parties civiles. Cette rumeur a entraîné une longue réunion, vendredi après-midi, retardant la reprise du procès, a précisé France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, vendredi 2 février. Cet apéritif pourrait en effet laisser entendre que le président a un penchant pour l'une des parties engagées dans l'affaire.
Irrespect de "l'apparence de l'impartialité"
Le magistrat a dénoncé une information "partiellement erronnée". "J'ai effectivement rencontré mercredi soir des conseils, mais il y avait des conseils des parties civiles et de la défense", s'est-il défendu. Une version contredite par la défense.
"Je n'ai jamais douté de la loyauté du président de la cour d'Assises" a déclaré à franceinfo Gilles-Jean Portejoie, l'un des avocats de Cécile Bourgeon, la mère de Fiona. Mais selon lui, ce sont les conditions de "l'apparence de l'impartialité" qui n'ont pas été respectées. L'avocat assure ne pas avoir encore tranché sur la position qu'il défendra à la reprise du procès. Lundi, à l'ouverture des débats, il pourrait demander un nouveau renvoi du procès ou même demander, au nom de l'article 668 du code pénal, que le président de la cour soit récusé.
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