Cet article date de plus de six ans.

Nouveau lieu lors de la reconstitution du meurtre de Maëlys : "C'est peut-être la scène de crime"

Jean-Marc Bloch, ancien directeur de la Police Judiciaire de Versailles, avance la possibilité, mardi sur franceinfo, que l'arrêt effectué sur le parking d'un supermarché lors de la reconstitution du meurtre de Maëlys "est apparu lors d'une audition précédente". Et envisage que ce quatrième lieu soit "peut-être la scène du crime".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des gens tiennent une banderole, alors qu'un convoi de véhicules de police français transportant Nordahl Lelandais quittait Pont-de-Beauvoisin, le 24 septembre 2018. (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Lors de la première reconstitution du meurtre de Maëlys avec Nordahl Lelandais, dans la nuit du lundi 14 au mardi 25 septembre, le convoi a marqué un arrêt inattendu près d'un supermarché Hyper U à cheval entre l'Isère et la Savoie. "J'ai l'impression que ce transport sur les lieux, cette reconstitution, a permis de découvrir un quatrième lieu", estime Jean-Marc Bloch sur franceinfo. Pour l'ancien directeur de la Police Judiciaire de Versailles et présentateur de l’émission Non élucidé sur France 2, "ce quatrième lieu est peut-être la scène du crime".

Lors de cette reconstitution qui s'est achevée vers 3h15 du matin, "il y a le lieu de l'enlèvement, le domicile des parents, celui de Nordahl Lelandais et l'endroit où a été déposé le corps, dans la montagne", rappelle Jean-Marc Bloch qui avance que ce nouveau lieu "est apparu probablement lors d'une audition précédente. (...) Il s'est en tout cas passé quelque chose dans cette zone commerciale".

L'objectif d'une reconstitution est de rendre les choses les plus cohérentes possibles.

Jean-Marc Bloch

à franceinfo

"On n'a plus que le discours de Nordahl Lelandais, il faut donc vérifier si ses auditions correspondent aux constatations, à l'autopsie, aux relevés qui ont pu être faits à partir du bornage de sa voiture, de son téléphone, etc", explique Jean-Marc Bloch. Pour le spécialiste, sept heures de reconstitution, "cela correspond à une affaire très complexe. Ce n'est même pas particulièrement long, même si les faits n'ont pu durer qu'une heure. Il y a plusieurs intervenants dans une reconstitution : le suspect, le juge d'instruction qui organise tout cela, mais aussi l'avocat de Nordahl Lelandais et le parquet. Chacun a son mot à dire, chacun pose des questions".

Le temps passé à reconstituer les faits est logique, car "il faut 3-4 fois plus de temps pour une reconstitution que pour les faits eux-mêmes", explique Jean-Marc Bloch. "C'est extrêmement important. Aux assises, cela permettra aux intervenants de donner les éléments les plus précis possibles, de déterminer le déroulé des faits, on a le circuit du suspect, ses déplacements. C'est un pas de plus vers la vérité judiciaire", conclut l'ancien directeur de la Police Judiciaire de Versailles.

Directeur de la police judiciaire de Versailles de 1999 à 2003, Jean-Marc Bloch a notamment dirigé les débuts de l'enquête après la disparition d'Estelle Mouzin, le 9 janvier 2003 à Guermantes (77). Une affaire toujours non élucidée.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.