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Un an après la disparition de Maëlys en Isère : "Il y a toujours quelqu'un ou quelque chose qui vous y fait repenser"

Les habitants de Pont-de-Beauvoisin, en Isère, restent partagés entre tristesse et colère alors qu'approche la date anniversaire de la disparition de Maëlys, enlevée le 27 août 2017 par Nordahl Lelandais.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Pays de Savoie
Radio France
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Temps de lecture : 3min
Un hommage à Maëlys, ici pendant ses obsèques célébrées le 2 juin dernier. (MICHEL THOMAS / MAXPPP)

"Il y a toujours quelqu'un ou quelque chose qui vous fait repenser à ça", a déclaré vendredi 24 août Solange, une habitante de Pont-de-Beauvoisin (Isère), au micro de France Bleu Pays de Savoie, à l'approche de la date anniversaire de la disparition de Maëlys, enlevée le 27 août 2017 pendant une fête de mariage.

Le principal suspect, Nordahl Lelandais, a fini par avouer, mi-février, avoir tué la fillette de 9 ans. Il a également indiqué aux enquêteurs le lieu où le corps de l'enfant a finalement été retrouvé. Un an après, la commune de Pont-de-Beauvoisin est encore sous le choc : "Là c'était les beaux jours, les mariages", poursuit Solange.

Impossible d'accepter ce qui s'est passé

Arrivée avec sa famille au village au moment où l'affaire a éclaté, elle se dit marquée. Quand elle passe près de la salle polyvalente, devant le portrait de l'enfant avec un cœur et des fleurs changées tous les jours, ça lui fait des "frissons parce qu'on sait que c'est arrivé là. Moi-même je n'habite pas très loin et je me suis dit que peut-être il était passé dans ma rue."

Outre la tristesse, la colère est encore également présente, comme en témoigne une autre habitante : "Je n'accepte pas ça. C'est dégueulasse de s'en prendre aux gosses. Moi je lui ferais pareil." Un avis partagé par cet autre Isérois : "Ce serait moi, il serait pendu haut et court. On ne touche pas à un gamin, un enfant c'est sacré." Autre témoignage, celui de Nicolas, 28 ans : ""

On ne l'oubliera jamais. C'est une douleur. Même en le connaissant, je ne comprends pas pourquoi il a fait ça.

Nicolas, Isérois

à France Bleu Pays de Savoie

"Pont-de-Beauvoisin, c'est ce crime-là. La ville est fichée, déplore Nicolas. Mais que Pont-de-Beauvoisin soit salie, c'est moins grave que la mort de la petite."

Tout près de Pont-de-Beauvoisin, à 10 minutes en voiture, dans le hameau du Blanc, à Domessin (Savoie), où vivait Nordahl Lelandais et sa famille, personne n'accepte de parler au micro de France Bleu. Les habitants se protègent après une année éprouvante. "Au début on se serrait les coudes, aujourd'hui moins on en parle et mieux on se porte", explique une retraitée.

Une marche blanche organisée par la famille

Pour d'autres, c'est un tabou. Un jeune voisin l'affirme : "Jusqu'aux aveux, on n'y croyait pas, parce que ce n'est pas croyable." 

Christiane Lelandais, la mère du suspect, raccroche au téléphone lorsqu'on lui propose de raconter cette année passée : "Ça ne m'intéresse pas, les médias ont dit trop de mensonges", affirme-t-elle.

Lundi, à partir de 15 heures, une marche blanche à l'initiative de la famille de la victime se déroulera près des lieux du drame.

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