Disparition de Leslie et Kevin : ce qu'il faut retenir de la conférence de presse du procureur de Poitiers, qui a confirmé la mort du jeune couple
La mort de Leslie Hoorelbeke et Kevin Trompat est confirmée. Le procureur de la République de Poitiers (Vienne) a annoncé, mardi 7 mars, que les deux corps retrouvés en Charente-Maritime quelques jours plus tôt étaient bien ceux du jeune couple, disparu depuis plus de trois mois. La jeune femme de 22 ans et son petit ami de 21 ans ont été vus pour la dernière fois dans la nuit du 25 au 26 novembre 2022, après avoir passé la soirée à Prahecq, un bourg près de Niort, dans les Deux-Sèvres.
Alors que l'enquête a rebondi la semaine dernière avec la mise en examen de trois suspects, Cyril Lacombe a fait le point le déroulement des investigations lors d'une conférence de presse. Franceinfo résume ce qu'il faut en retenir.
Les corps retrouvés sont bien ceux de Kevin et Leslie
Samedi, le procureur avait annoncé que deux corps avaient été "exhumés" lors des fouilles organisées à Puyravault et Virson (Charente-Maritime), sans que leurs identités aient pu être "formellement établies".
Mardi, dès le début de sa conférence de presse, le procureur a évoqué la "disparition et, désormais, le décès" du jeune couple. Cyril Lacombe a ensuite confirmé que "le premier corps découvert" était "selon toute vraisemblance, celui de monsieur Kevin Trompat". "Il a été exhumé dans un champ le 3 mars", "habillé". Un "tatouage caractéristique" a permis de l'identifier, a-t-il précisé.
Les mêmes constatations ont été faites pour Leslie Hoorelbeke, dont le corps a été "exhumé dans une zone boisée", "à cinq kilomètres environ" de celui de son petit ami, "habillée" elle aussi. "Son identification est quasi formelle en raison de la présence de nombreux tatouages caractéristiques", a déclaré Cyril Lacombe. Il a toutefois précisé que des tests ADN étaient en cours pour permettre "l'identification formelle" des deux corps. Les résultats seront connus jeudi.
Des "coups portés" avec un "objet contondant" ont provoqué leur mort
Les autopsies des corps, réalisées dimanche et lundi, ont permis d'en savoir plus sur les causes des décès. "La mort a été probablement provoquée par des coups portés au moyen d'un objet contondant" (qui écrase sans percer ni couper), a déclaré à deux reprises le procureur de la République. La première fois pour évoquer le décès de Kevin Trompat, la deuxième pour celui de sa petite amie. Cyril Lacombe n'a toutefois pas précisé de quel type d'objet il pouvait s'agir. Aucune "lésion" ou "trace d'agression de nature sexuelle" n'a été relevée, a par ailleurs souligné le procureur.
Les "motivations du passage à l'acte" à "confirmer"
Dans cette affaire, les enquêteurs ont travaillé sur trois hypothèses : "Un départ volontaire dans le but de changer de vie", "une disparition après l'intervention coercitive de tiers dans un contexte de trafic de produits stupéfiants" et, "enfin, la disparition du couple dans un contexte d'action violente par désillusion amoureuse et jalousie". La première hypothèse a été "vite exclue", a déclaré le procureur, qui a rappelé que, fin décembre, une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration sans libération volontaire" avait été ouverte.
Les investigations se sont alors orientées vers "des pistes de travail sur l'entourage du couple", a révélé Cyril Lacombe. "Des changements de comportements" ont été "remarqués", tout comme des "contradictions", ce qui a conduit à l'interpellation de trois personnes, puis à leur mise en examen. Le procureur a également révélé que leurs auditions avaient permis de repérer les endroits où se trouvaient les corps.
Néanmoins, aujourd'hui, l'incertitude demeure sur le mobile de ce double homicide. "Les motivations du passage à l'acte restent à confirmer : déception sentimentale et/ou dette financière", a déclaré Cyril Lacombe. "Les diverses investigations qui se poursuivent tendront à établir ainsi qu'à préciser certaines circonstances de ce double homicide, même si les faits semblent s'être déroulés dans une temporalité réduite."
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