Mort de Steve Maia Caniço : Castaner annonce la mutation du commissaire en charge des opérations
Il sera à un poste sans responsabilité de maintien de l'ordre, a précisé le ministre de l'Intérieur, qui a tenu une conférence de presse vendredi depuis la place Beauvau, à Paris.
Ce qu'il faut savoir
L'intervention des forces de l'ordre est-elle à l'origine de la noyade de Steve Maia Caniço, le soir de la Fête de la musique, à Nantes (Loire-Atlantique) ? Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, a annoncé, vendredi 13 septembre, la mutation du commissaire divisionnaire en charge des opérations ce soir-là, en attendant l'issue de l'enquête judiciaire. Il sera à un poste sans responsabilité de maintien de l'ordre.
"Manque de discernement." "L'intervention de la police était légitime (...), ses modalités n'étaient pas adaptées", a déclaré Christophe Castaner. "Les mesures prises par le commissaire divisionnaire ont manqué de discernement", a-t-il ajouté. "Le commissaire divisionnaire en charge des opérations ne pourra plus exercer ses fonctions et sera muté dans l'intérêt du service sur un emploi sans responsabilité de maintien de l'ordre, dans l'attente des conclusions de l'enquête", a précisé le ministre.
Les origines de la mort de Steve toujours inconnues. "Nul ne peut dire à ce stade avec certitude comment est mort Steve Maia Caniço", a insisté Christophe Castaner, rappelant que l'objet du rapport de l'Inspection générale de l'adminisation n'était pas d'élucider les circonstances de la mort du jeune homme.
Le téléphone de Steve bornait au moment de l'intervention policière. Le portable du jeune homme a envoyé un signal à 4h33, quelques minutes après larrivée sur les lieux des forces de l'ordre. Jusque-là, le rapport de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) faisait simplement état d'un SMS envoyé une heure auparavant, à 3h16.
Dépaysement de l'enquête à Rennes. L'enquête sur la mort de Steve Maia Caniço lors de la Fête de la musique à Nantes a été dépaysée le 4 septembre, à Rennes (Ille-et-Vilaine). La demande de dépaysement avait été initiée un mois auparavant par les deux juges d'instruction nantais en charge de l'enquête pour "homicide involontaire".