Nantes : une vingtaine de personnes interpellées lors de la manifestation contre les violences policières

Article rédigé par Camille Adaoust, Robin Prudent
France Télévisions
Publié Mis à jour
Les manifestants ont ensuite monté plusieurs barricades non loin de la préfecture à Nantes, samedi 3 août 2019. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

En hommage à Steve Maia Caniço, dont le corps a été retrouvé lundi dans la Loire, des rassemblements ont lieu partout en France depuis ce matin. 

Ce qu'il faut savoir

Sous quelle forme la colère allait-elle s'exprimer ? Près d'une semaine après la découverte du corps de Steve Maia Caniço, et la publication d'un rapport de l'IGPN n'établissant pas de lien entre sa mort et l'action de la police, deux rassemblements étaient organisés samedi 3 août à Nantes. Après un rassemblement dans le calme sur l'île de Nantes, une manifestation contre les violences policières a été organisée en centre-ville. Elle a été le théâtre de tensions jusqu'en fin d'après-midi. La Direction centrale de la sécurité publique indique à franceinfo qu'une vingtaine de personnes ont été interpellées. 

 Un premier rassemblement dans le calme. Une rassemblement organisé sur l'île de Nantes, non loin du lieu où le corps du jeune homme a été retrouvé, a réuni plusieurs centaines de personnes sans incidents.

 Manifestations interdites dans une partie de la ville. Le préfet de Loire-Atlantique avait interdit tout rassemblement dans une grande partie du centre de Nantes entre 10 heures et 20 heures. Une décision critiquée par une partie de la classe politique. Le périmètre choisi laissait cependant ouvertes certaines grandes artères, ainsi que l'île de Nantes. Le port "d'objets pouvant constituer une arme" était également interdit. La préfecture affirmait disposer "d'informations concordantes sur la volonté d'un certain nombre de groupes d'activistes d'en découdre avec les forces de police".

La famille prend ses distances. Les deux rassemblements annoncés samedi ont été organisés indépendamment de la famille de Steve Maia Caniço. Celle-ci "souhaite qu'il n'y ait pas de rassemblement qui puisse dégénérer à Nantes", et "se dissocie totalement" d'éventuelles violences, a indiqué leur avocate Cécile de Oliveira sur franceinfo.

Des manifestations dans d'autres villes. Des appels à se rassembler avaient été lancés à Toulouse, Caen, Le Havre, Montpellier ou encore Paris samedi. Ils émanaient notamment de groupes de "gilets jaunes".