: Reportage "Il n'y a plus la même insouciance" : au Vernet, les habitants suspendus aux avancées de l'enquête sur la mort du petit Emile
Malgré les avancées de l’enquête près du Haut-Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence, le mystère reste entier sur les causes de la mort du petit Émile. Le procureur d’Aix-en-Provence a annoncé, mardi 2 avril, que des vêtements du petit garçon ont été retrouvés par les gendarmes lors de fouilles dans la zone où une promeneuse a découvert son crâne samedi. Les recherches continuent mais c’est toujours l’incertitude qui règne dans le village.
C’est à 25 minutes à pied de la maison de ses grands-parents, sur un chemin forestier qui avait déjà été ratissé, que le crâne d’Émile a été retrouvé. Puis ses vêtements, à 150 mètres en contrebas, près d’un ruisseau. Entre la chute, l’homicide involontaire ou le meurtre, aucune thèse ne peut être privilégiée a martelé le procureur d’Aix en Provence, mardi. Dans le village, pour les 130 habitants du Vernet, le doute persiste. Magali et Jean-Jacques y possèdent une maison, avec leurs trois enfants. "On imagine que le corps a dû glisser avec les fortes pluies. Il y a eu de la neige, c'est pentu donc on reste sur toutes les hypothèses", s'interroge Jean-Jacques.
"Tant que la piste criminelle n'a pas été écartée..."
"Certains éléments du discours du procureur font pencher pour la thèse accidentelle, d'autres pour la thèse criminelle, poursuit Magali. Donc finalement, ça rajoute un stress tant que la piste criminelle n'a pas été écartée. On est beaucoup moins sereins à l'idée de laisser jouer nos enfants librement dehors. Sachant que dans nos villages, il n'y a pas de clôture, les enfants vont et viennent, passent d'un champ à un autre." Jean-Jacques confirme : "Il n'y a plus la même insouciance qu'il pouvait y avoir avant. C'est pesant"
Les recherches près du Haut-Vernet vont continuer tant qu’il le faudra, précisent les enquêteurs, alors que les ossements et les vêtements d’Émile qui ont été retrouvés font l’objet d’analyses poussées par les experts de la gendarmerie. "Notre plus grande crainte, c’est de ne jamais avoir de réponses", glisse une habitante du Vernet.
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