Traque d'un homme en Dordogne : cela "peut durer encore de nombreuses heures", prévient le préfet
L'individu a déjà ouvert le feu en direction des gendarmes. Un périmètre de sécurité a été déployé et le GIGN est sur place.
Ce qu'il faut savoir
La traque d'un homme armé, en fuite depuis la nuit du samedi 29 au dimanche 30 mai, se poursuit au Lardin-Saint-Lazare (Dordogne). Le préfet a demandé aux habitants de rester chez eux car l'individu a déjà tiré en direction des gendarmes qui tentaient de l'interpeller. L'école de la commune restera fermée lundi. "La stratégie est la même que depuis ce matin : cantonner l'individu dans un périmètre sécurisé au maximum par la gendarmerie", a déclaré en fin d'après-midi le préfet de Dordogne, Frédéric Périssat, lors d'un point-presse. "Ce travail va être long, minutieux, notre préoccupation est d'éviter qu'il y ait des échanges de feu. C'est quelque chose qui peut durer encore de nombreuses heures", a-t-il prévenu. Ce direct est désormais terminé.
L'homme s'est rendu au domicile de son ancienne conjointe. Selon les informations de franceinfo et de France Télévisions, le suspect de 29 ans s'est présenté au domicile de son ex-concubine, vers minuit, et s'en est pris violemment à son nouveau petit ami. Ce dernier a ensuite réussi à prendre la fuite. Il s'est fait tirer dessus par le suspect, selon cette source proche. D'après la procureure de la République de Périgueux, Solène Belaouar, il a été blessé dans une altercation avec le forcené, et non par son arme.
L'homme a tiré plusieurs fois sur les gendarmes. C'est à ce moment-là que les gendarmes de la compagnie de Sarlat sont intervenus et ont également été pris pour cible. Deux de leurs véhicules ont été endommagés par les tirs. L'homme a ensuite "tiré sur les gendarmes quasiment à chaque fois qu'il a été en contact sur le dispositif de blocage", a précisé sur franceinfo le général André Pétillot, commandant de la région de gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine. Il dispose d'une arme de gros calibre au moins.
Deux enquêtes ouvertes. Deux enquêtes ont été ouvertes après les faits. La première, pour "violences sur ex-conjoint" et "tentative d'homicide" sur l'homme qui était avec l'ex-compagne du forcené, a été confiée à la gendarmerie de Sarlat. La deuxième enquête, pour "tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique", a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Bordeaux.
Un ancien militaire condamné quatre fois pour violences sur conjoint. Le suspect est un ancien militaire, condamné à quatre reprises pour des violences sur conjoint, "au préjudice de la même victime, son ex-compagne", a précisé dimanche en fin de journée Solène Belaouar. Le 23 mars dernier, après une dernière condamnation en février 2020, il avait obtenu un aménagement de peine sous la forme d'un bracelet électronique. Le forcené "avait interdiction de détenir des armes", a souligné la procureure. "Il est dans une logique qui n'est pas celle d'une reddition immédiate", a déclaré le général André Pétillot. "On est sur un profil assez connu d'une personne qui cherche à se faire tuer par les forces de l'ordre."
Un important déploiement de forces de l'ordre. Au total, environ 300 militaires sont mobilisés et sept hélicoptères survolent la zone pour aider dans les recherches, selon le général André Pétillot. Les équipes engagées dans ces recherches disposent également de sept véhicules blindés. Le GIGN est sur place.