Enlèvement d'Eya : "Un père capable de faire ça, il peut faire n'importe quoi", s'inquiète la tante de la petite fille
"On est vraiment sous le choc, on ne sait plus quoi faire" : 24h après l'enlèvement d'Eya, sa tante, Dounia, confie son émotion et l'attente de toute une famille. La scène s'est déroulée jeudi 25 mai 2023, à 8h25 dans une zone fréquentée de Fontaine, en Isère, commune de la banlieue grenobloise.
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L'enlèvement de la fillette de 10 ans, a eu lieu devant un établissement scolaire, boulevard Joliot Curie. La mère, qui marchait dans la rue avec son enfant, a été aspergée de gaz lacrymogène.
"Le comble, c'est qu'on n'a pas de solution, on est perdus. On ne sait pas où est Eya, ce qui peut lui arriver, si on va la revoir cette semaine ou plus la voir... Il n'a aucune pitié : c'est son papa quand même. Un père qui est capable de faire ça, il peut faire n'importe quoi, selon moi", a par ailleurs confié sa tante, au micro de France Bleu Isère.
Le procureur "pas inquiet" pour la vie d'Eya
Selon le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant, l'"enlèvement a été préparé" : "La mère a été gazée, le père était accompagné d'un homme cagoulé, tout ça devant l'école de la fillette", a-t-il indiqué sur franceinfo.
Et de poursuivre : "Pour sa vie, je ne suis pas inquiet en réalité, mais elle néanmoins subi des violences ce matin quand son père l'a forcée à rentrer dans la voiture", a-t-il terminé, précisant que la police judiciaire, au niveau central et au niveau grenoblois, sont saisies. "Il est vraisemblable" que le père d'Eya "cherche à quitter la France", a également déclaré le procureur de la République de Grenoble, car "le papa a une double nationalité suédoise et tunisienne". "Tous les services européens ont déjà été contactés" pour mettre en place les dispositifs "pour intercepter le père de famille, son complice et sa petite fille, si jamais ils se déplacent en dehors de la frontière".
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